Togo
Les élections législatives de lundi sont déjà au centre des préoccupations des habitants de Lomé, la capitale du Togo. Un vote très critiqué, dans un contexte où l'avènement d'une nouvelle République est envisagé.
Au-delà de cette querelle politique, le citoyen lambda a sorti la liste de ses préoccupations. La rue attend une nouvelle ère.
"J'attends des changements après ces élections. Ils doivent réduire nos impôts, pour que nous puissions importer des marchandises et vendre. C'est ce que nous attendons en tant que citoyens togolais", explique Boston Apekou, vendeur de téléphones.
Bruno Kpoti, conducteur, abonde dans le même sens "L'état de nos routes doit être amélioré. Nos dirigeants doivent faire plus dans ce domaine et c'est ce que j'attends de ces élections. Ils doivent construire des routes jusqu'aux régions éloignées, certaines régions semblent avoir été laissées de côté comme si elles ne faisaient pas partie du pays."
Ce débat doit être aussi porté par l’opposition. Mais ses manifestations de l'opposition ont été annulées ces dernières semaines. Dans un rapport publié mercredi, Amnesty International par exemple, a dénoncé des entraves aux libertés fondamentales dans le pays.
"Aujourd'hui, même ceux qui sont des acteurs politiques de premier plan, notamment les partis politiques qui sont en mesure de débattre de ce changement de constitution, qui auraient dû participer à un grand débat et à un référendum - ces partis politiques ne sont pas autorisés à parler, ni à manifester pour ce changement de système politique. Alors qui va en parler ?", explique Jean Yaovi Degli, avocat des droits de l'homme et ancien ministre togolais.
Et d'ajouter "Nous sommes un pays où il n'y a pas de sondages, donc il est difficile de savoir (la popularité de Gnassingbé). Mais je pense aussi qu'il y a tellement de problèmes dans ce pays, que même si le chef de l'Etat actuel a une popularité, ce ne sera pas une popularité qui va durer parce qu'il y a trop de problèmes auxquels la jeunesse est confrontée".
Le Togo doit organiser un scrutin présidentiel en 2025. Mais l’échéance reste suspendue au sort réservé par Faure Gnassingbé, aux changements constitutionnels actuellement en chantier.
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