Soudan
Des conditions désespérées persistent au camp de Zamzam, situé dans le nord du Darfour, où les personnes déplacées endurent des niveaux alarmants de malnutrition et un manque criant d'assistance humanitaire, près d'un an après le déclenchement des violences.
Près de 300 000 personnes, chassées par les ravages de la guerre au Soudan, vivent dans des conditions précaires dans ce camp, localisé à 15 kilomètres au sud d'El Fasher, la capitale de la région.
Les enfants sont les plus durement touchés par cette crise, souffrant du manque de soins et de nourriture.
Manazir Bakhit Ahmed, chef de la mission de Médecins Sans Frontières au Soudan témoigne de la détresse de sa communauté, affirmant qu'ils n'ont rien reçu depuis leur arrivée dans le camp. Les cartes alimentaires, autrefois vitales, sont désormais inexistantes, laissant les résidents sans ressources alimentaires.
Masajed Ahmed Basher, une mère déplacée, raconte l'histoire déchirante de son enfant malade. Avec la plupart des hôpitaux fermés en raison du conflit, elle doit parcourir deux heures et demie pour obtenir des soins médicaux pour son fils.
Le chef de la mission de Médecins Sans Frontières (MSF) au Soudan, Jean Guy Vataux, décrit la situation comme "véritablement catastrophique".
Le taux de mortalité dans le camp est presque dix fois plus élevé que prévu et deux fois et demie plus élevé que le taux d'urgence, selon lui.
Vataux souligne également la précarité de la situation nutritionnelle, avec un enfant sur quatre souffrant de malnutrition aiguë et 7 % en état de malnutrition aiguë sévère. Sans traitement immédiat, ces enfants risquent de mourir dans les semaines à venir.
MSF lance un appel urgent à la mobilisation internationale et à une réponse humanitaire rapide pour sauver des vies. Selon l'organisation, un enfant meurt toutes les deux heures des suites de la malnutrition au camp de Zamzam.
Le Soudan est plongé dans le chaos depuis avril dernier, avec des affrontements entre les forces rivales des généraux à Khartoum, la capitale, qui se sont rapidement étendus à d'autres régions.
Le Darfour occidental, déjà meurtri par des violences ethniques en 2003, est désormais le théâtre de combats violents entre groupes ethniques africains et troupes paramilitaires arabes.
Alors que la crise humanitaire s'aggrave, les appels à l'action internationale se multiplient. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, exhorte les factions en conflit à entamer des pourparlers pour mettre fin aux hostilités, tandis que les agences humanitaires réclament un soutien financier massif pour répondre aux besoins urgents des civils vulnérables.
La situation est critique et nécessite une action immédiate pour éviter une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur.
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