République démocratique du Congo
Les soldats ougandais qui sont déployés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont quitté la force est-africaine, a annoncé mercredi l'armée ougandaise, quelques semaine après que Kinshasa a décidé de ne pas renouveler le mandat de cette opération régionale qu'elle juge inefficace.
Près de 250 soldats sud-soudanais et 300 soldats kényans de cette force de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC) ont déjà quitté Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Près d'un millier de soldats burundais ont également quitté dimanche la RDC.
Les soldats kényans et sud-soudanais toujours présents dans la force devraient eux partir début janvier.
"Nous avons ramené nos forces chez nous et nous pensons avoir atteint les objectifs de la mission", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée ougandaise, Felix Kulayigye.
Les soldats de la force est-africaine avaient commencé à arriver à Goma en novembre 2022, environ un an après la résurgence dans le Nord-Kivu de la rébellion du M23 ("Mouvement du 23 mars") qui, avec le soutien du Rwanda selon de nombreuses sources, s'est emparé de vastes pans de la province.
Les autorités congolaises avaient alors invité l'EAC à déployer sa force pour libérer des espaces conquis par les rebelles. Mais les Congolais se sont vite montrés très critiques vis-à-vis des troupes de l'EAC, leur reprochant de cohabiter avec les rebelles plutôt que de les contraindre à déposer les armes.
Kinshasa, jugeant la force inefficace, avait annoncé le mois dernier ne pas vouloir renouveler son mandat au-delà du 8 décembre. Pour la remplacer, la RDC compte notamment sur des troupes de la Communauté d'Afrique australe (SADC).
Le départ de la force régionale intervient alors que des combats continuent d'opposer le M23 à l'armée congolaise appuyée par des miliciens dits "patriotes".
De nombreux groupes armés et autres milices sévissent depuis trois décennies dans l'est de la République démocratique du Congo, un héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990 et 2000.
Des élections générales, auxquelles se représente le président sortant Félix Tshisekedi, sont prévues le 20 décembre. A cause de la rébellion du M23, elles ne pourront pas avoir lieu dans deux territoires du Nord-Kivu.
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