Kenya
Un tribunal kényan a rejeté ce jeudi la plainte d'une association d'avocats, qui contestait la décision des autorités d'autoriser la culture et l'importation d'organismes génétiquement modifiés, pour faire face à la grave sécheresse qui sévit dans le pays.
Juste après son arrivée au pouvoir en octobre dernier, le gouvernement du président William Ruto avait donné le feu vert à l'importation et à la culture d'OGM, pourtant interdites depuis 2012.
Une décision contestée par l'association professionnelle d'avocats LSK, qui la qualifie d'inconstitutionnelle et susceptible de porter atteinte à la sécurité des récoltes.
Le juge du tribunal de l'environnement de Nairobi en a pourtant décidé autrement, statuant qu'aucune preuve ne démontrait un quelconque dommage à la nature ou à la santé humaine causés par la culture et l'importation d'OGM.
Mais au-delà des risques liés à la santé, les activistes et groupes de pression agricoles estiment que la levée de l'interdiction, ouvrirait le marché aux agriculteurs américains, qui on recours à des technologies de pointe et à une agriculture fortement subventionnée, menaçant ainsi les moyens de subsistance des petits exploitants.
L'agriculture est le secteur qui contribue le plus à l'économie kényane, générant plus de 21 % du produit intérieur brut (PIB) en 2022, selon les chiffres du gouvernement.
Le secteur emploie environ 12 % des 19 millions de travailleurs kenyans, derrière le secteur de l'éducation et l'industrie manufacturière.
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