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Niger : le calme sur fond d'incertitudes sur une intervention de la CEDEAO

Un garçon se tient devant des étals en bordure de route à Niamey le 7 août 2023.   -  
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Niger

L’ultimatum de la CEDEAO pour un retour à l’ordre constitutionnel a expiré dimanche. Le Niger est calme, les populations vaquent à leurs occupations, le pays est toujours sous la coupe des militaires à l’origine du coup d’Etat et Mohamed Bazoum, le président déchu reste en détention.

La CEDEAO n’a pas mis le feu aux poudres. Alors que la junte est adoubée par rue.

"Si nous le souhaitons, nous les soutenons aujourd'hui parce qu'ils sont là pour notre bien. Ils se battent, ils se battent pour notre intégrité, notre dignité, notre souveraineté. Si c'est le contraire, on ne va pas, on ne va pas les laisser aussi parce que nous sommes le peuple, c'est nous qui décidons.", explique Samaïla Abdouraïm, vendeur. Alhassane Adamou, administrateur  abonde dans le même sens.  "Laissez le pays gérer sa souveraineté. C'est ce que nous demandons. Nous voulons être libres, indépendants. Comme les textes l'ont dit. La liberté aussi. Que chacun s'exprime comme il veut. Et c'est ça le problème de la démocratie aujourd'hui : on ne permet pas à tout le monde de s'exprimer.''

Défiés par les nouveaux maitres de Niamey, les dirigeants de la l'organisation régionale se retrouvent jeudi à Abuja. Italie, Etats-Unis et autres, les appels pour une issue diplomatique pleuvent. Dans le pays, les sentiments restent mitigés.

"Nous ne sommes pas inquiets car nous comptons sur notre armée. L'armée nigériane n'est pas une armée à négliger. Ce sont des gens responsables. Nous les connaissons tous au sujet de la communauté dans l'espace de l'Union, l'Union africaine. Nous les connaissons, ce ne sont pas des gens à négliger, vraiment", explique Ousséini Tiani, mécanicien.

Une intervention militaire au Niger de l'organisation des Etats ouest-africains pour rétablir le pouvoir du président Mohamed Bazoum pourrait être "une catastrophe", a prévenu lundi à Bamako le chef de la diplomatie malienne, opposé à un recours à la force contre les putschistes à Niamey.

"La force militaire qui a été utilisée dans d'autres pays voisins ou dans d'autres contrées, on en voit les résultats. C'est une catastrophe", a déclaré le ministre Abdoulaye Diop en présence de son homologue burkinabè Olivia Rouamba lors d'un événement visant à approfondir les relations bilatérales entre les deux pays.

Les militaires auteurs du coup d'Etat au Niger ont demandé à la délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de "revenir" à Niamey, a affirmé lundi le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou, du gouvernement du président déchu.

"La junte a demandé à la délégation de la Cédéao de revenir", ses membres "seront à Niamey probablement aujourd'hui (lundi) ou demain", a-t-il déclaré.

La délégation de la Cédéao arrivée jeudi soir à Niamey pour trouver une sortie de crise était repartie quelques heures plus tard, sans avoir rencontré ni le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, ni le président renversé Mohamed Bazoum.

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