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Niger : les partisans du coup d'Etat disent "non à la CEDEAO"

Des manifestants font un geste lors d'une manifestation à l'occasion de la fête de l'indépendance à Niamey, le 3 août 2023.   -  
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Niger

Des milliers de personnes se sont rassemblées jeudi dans la capitale du Niger pour soutenir le coup d'État qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu.

Au cœur de Niamey, les manifestants, dont certains brandissaient des drapeaux russes géants, ont scandé des slogans anti-français lors du rassemblement organisé pour marquer l'anniversaire de l'indépendance du pays d'Afrique de l'Ouest par rapport à la France, en 1960.

Issiaka Hamadou, l'un des manifestants, a déclaré que "seule la sécurité nous intéresse", qu'elle vienne "de la Russie, de la Chine, de la Turquie, s'ils veulent nous aider".

"Nous ne voulons pas des Français qui nous pillent depuis 1960, ils sont là depuis et rien n'a changé", a-t-il ajouté.

La foule qui l'entourait criait "A bas la France", "Vive la Russie, vive (Vladimir) Poutine".

Une semaine après le renversement du président élu Mohamed Bazoum, des citoyens européens ont été évacués du Niger, qui a joué un rôle clé dans les stratégies françaises et occidentales de lutte contre l'insurrection djihadiste qui sévit au Sahel depuis 2012.

L'ultimatum lancé dimanche par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) aux putschistes pour qu'ils rétablissent M. Bazoum au pouvoir dans un délai d'une semaine, sous peine d'une éventuelle intervention militaire en "dernier recours", est en train de tourner.

Le Niger est le quatrième membre du groupe à subir un putsch depuis 2020.

Le Sénégal a déclaré jeudi qu'il enverrait des soldats rejoindre la CEDEAO si celle-ci décidait d'intervenir militairement au Niger.

"C'est le coup d'État de trop", a déclaré le ministre des affaires étrangères, Aissata Tall Sall.

M. Bazoum est détenu par les putschistes depuis le 26 juillet, ce qui a incité le président américain Joe Biden à demander sa libération immédiate jeudi, en insistant sur la "préservation de la démocratie nigérienne durement acquise".

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