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Sommet de Paris : Nakate met les leaders mondiaux devant leurs responsabilités

La militante du climat Vanessa Nakaté a imposé jeudi une minute de silence aux dirigeants du monde entier   -  
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Ludovic Marin/AP

France

Des dirigeants mondiaux, des responsables d'organisations internationales et des activistes se réunissent à Paris pour un sommet de deux jours visant à trouver de meilleures réponses pour lutter contre la pauvreté et le changement climatique en remodelant le système financier mondial.

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a déclaré lors d'une table ronde que l'Union européenne était prête à partager son expertise sur la manière de développer les marchés des obligations vertes, ajoutant que "personne n'émet plus d'obligations vertes que l'Union européenne".

Les négociations de Paris se déroulent alors que la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et la crise mondiale de la dette ont entraîné une baisse de l'espérance de vie et une augmentation de la pauvreté dans la plupart des pays du monde, selon le Programme des Nations unies pour le développement.

Les pays en développement pointent du doigt un système dépassé dans lequel les États-Unis, l'Europe, la Chine et d'autres grandes économies qui ont causé la plupart des dommages climatiques laissent les pays les plus pauvres gérer les conséquences.

Le président français Emmanuel Macron, qui a organisé le sommet, a déclaré qu'il pensait que la lutte contre la pauvreté, les efforts pour freiner le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité "étaient étroitement liés".

Le sommet de Paris n'a pas pour mandat de prendre des décisions formelles, ont souligné les organisateurs français, mais il vise à donner une forte impulsion politique aux questions clés qui seront discutées lors des prochaines conférences sur le climat et d'autres réunions internationales.

Les défenseurs du climat et les pays en développement exhortent également les pays riches à respecter leurs engagements.

Face à un auditoire composé de dirigeants mondiaux et de fonctionnaires des finances en costume, l'activiste climatique ougandaise Vanessa Nakate a fait taire la salle, avant de faire un état des lieux. 

S'exprimant juste après le président français Emmanuel Macron, hôte du sommet, M. Nakate a ensuite exhorté les délégués à donner la priorité aux personnes plutôt qu'aux profits, à faire payer les pollueurs, à annuler la dette et à orienter les financements climatiques vers les pays les plus vulnérables qui n'ont pas créé la crise climatique, tout en veillant à ce que les combustibles fossiles ne fassent pas partie de leur développement. 

Quarante chefs d'État et de gouvernement doivent participer au sommet, dont beaucoup viennent de pays pauvres et vulnérables au changement climatique.

Seuls deux d'entre eux sont membres du Groupe des sept pays les plus développés : M. Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Nous avons dû dire qu'il devrait s'agir d'une transition juste, qui doit prendre en compte la situation existentielle de diverses communautés, en particulier les travailleurs qui œuvrent dans les établissements de combustibles fossiles", a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors de la table ronde.

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