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Sénégal : au moins 30 morts lors des troubles, selon l'opposition

Sénégal : au moins 30 morts lors des troubles, selon l'opposition
Des manifestants se heurtent à des policiers anti-émeutes dans un quartier de Dakar, au Sénégal, le 2 juin 2023   -  
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Leo Correa/Copyright 2023 The AP

Sénégal

Le parti de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko a livré sa version des violences meurtrières qui ont secoué le pays début juin dans un mémorandum publié mardi à Dakar dans lequel il donne un bilan à la hausse du nombre de victimes.

Ce mémorandum d'une quarantaine de pages est diffusé après la publication le 8 juin par le gouvernement d'un "livre blanc", destiné notamment aux diplomates étrangers, dans lequel Dakar livre "sa part de vérité" sur ces violences survenues après la condamnation le 1er juin de l'opposant Sonko dans une affaire de mœurs.

Ce "livre blanc truffé de fautes et de mensonges" est "un document accusatoire contre Ousmane Sonko" alors que ces violences "relèvent de la responsabilité historique et entière du président Macky Sall", a déclaré à la presse le député Birame Soulèye Diop, un responsable de Pastef, le parti de M. Sonko.

Le mémorandum donne "un récit documenté pour permettre de comprendre ce qui s'est passé", a dit M. Diop, en l'absence de M. Sonko, bloqué par les forces de sécurité chez lui à Dakar, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai.

Les troubles ont fait "30 décès" dont "quatre corps non encore identifiés. Plus de 80% de ces victimes ont été tuées par balle. Il y a 157 blessés dont 15 par balle", a ajouté M. Diop.

Les violences ont fait officiellement 16 morts. L'ONG Amnesty International a indiqué avoir décompté 23 morts.

Le Sénégal a connu entre le 1er et le 3 juin ses pires troubles depuis des années après la condamnation à deux ans de prison ferme de l'opposant Ousmane Sonko, personnalité populaire dans la jeunesse et les milieux défavorisés. Cette condamnation le rend en l'état actuel inéligible pour la présidentielle de 2024.

M. Sonko n'a cessé de crier au complot du pouvoir pour l'écarter de l'élection présidentielle de février 2024, ce que le pouvoir réfute.

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