Burkina Faso
Le premier ministre du Burkina Faso a exclu mardi toute négociation avec les insurgés djihadistes qui contrôlent des pans entiers du pays tout en laissant entendre que les problèmes sécuritaires pourraient entraver l’organisation d’élection et par conséquent le retour à un régime civil.
"Il n'y a pas d'élections sans sécurité. Ceux qui veulent des élections rapides, demain nous pouvons les organiser, s'ils assurent la sécurité du Burkina Faso. Même demain, nous pouvons être prêts. Donc pour nous, ce n'est pas un problème. Si vous avez une baguette magique qui peut nous assurer la sécurité le plus rapidement possible, nous organiserons les élections, c'est tout," a affirmé Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela.
Ces commentaires devant les législateurs sont intervenus alors que les autorités ont fait état de la mort d'une quarantaine de personnes lors d'attentats perpétrés ce week-end et attribués à des combattants islamistes.
Dans son discours sur la "situation de la nation" M. Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela a également evoqué le besoin d'une nouvelle Constitution, soutenant que la refondation de la société burkinabè commence par doter le pays "d'une Constitution qui soit le reflet des aspirations de la population".
Une fois la refondation de la nation effectuée, le Premier ministre entend s'atteler à la reconciliation nationale. Il semblerait qu'un comité ministeriel planche déja sur le financement d'indemnités pour les victimes de violences politiques.
Le Burkina Faso est gouverné depuis 2022 par une junte dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, qui avait promis un retour à la démocratie avec des élections présidentielles d'ici juillet 2024.
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