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Mozambique : Amnesty dénonce les cadavres brûlés et autres "atrocités"

Mozambique : Amnesty dénonce les cadavres brûlés et autres "atrocités"
Photo d'illustration : un policier rwandais se tient près d'un panneau routier à Palma, dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique, le 15 août 2021   -  
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Marc Hoogsteyns/Copyright 2021 The AP. All rights reserved.

Mozambique

La vidéo virale montrant des soldats jeter des cadavres sur un tas d'objets ménagers en feu dans le nord du Mozambique donne juste "un aperçu de ce qui se passe loin" des regards dans cette "guerre oubliée", dénonce jeudi Amnesty.

C'est le "dernière preuve en date des atrocités commises" dans la province du Cabo Delgado, aux prises avec des violences de groupes armés djihadistes depuis plus de cinq ans et où l'armée mozambicaine est épaulée depuis 2021 par des soldats rwandais et de pays voisins, affirme l'ONG dans un communiqué.

Une enquête a été ouverte par les forces régionales déployées au Mozambique et "les coupables seront traduits en justice", a annoncé de son côté l'armée sud-africaine.

Les images largement partagées depuis mardi, et qui dateraient de novembre, montrent des hommes en uniforme militaire jeter des cadavres dans un feu où au moins un autre corps brûle déjà. L'un verse un liquide sur la dépouille. D'autres, dont un soldat aux insignes sud-africains, regardent et filment la scène au téléphone portable.

Ces images donnent "un aperçu de ce qui se passe loin de l'attention des médias internationaux dans cette guerre oubliée" du Cabo Delgado, province pauvre frontalière avec la Tanzanie, dénonce Tigere Chagutah, directeur d'Amnesty pour l'Afrique australe.

Très peu de journalistes internationaux sont autorisés à travailler au Mozambique et la zone du conflit est difficile d'accès.

"Il est tragique de constater que des violences contre des civils, des exécutions extrajudiciaires et d'autres violations des droits humains (...) continuent de se produire" dans la région, ajoute M. Chagutah.

L'incinération de ces corps "est déplorable et constitue vraisemblablement une violation du droit humanitaire international, qui interdit la mutilation des cadavres et exige que les morts soient traités de manière respectueuse", ajoute encore M. Chagutah.

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