Sud-Soudan
Les anciens rebelles du Soudan du Sud rejoignent officiellement l'armée unifiée.
Mardi, des milliers de combattants dont d’anciens rebelles des camps rivaux de la guerre civile ont été intégrés dans l'armée du pays lors d'une cérémonie de remise de diplômes.
L'unification des forces loyales au président Salva Kiir et à son rival, le vice-président Riek Machar, était une condition essentielle de l'accord de paix de 2018.
Le traité a mis fin au conflit de cinq ans dans lequel près de 400 000 personnes ont trouvé la mort.
Près de 22 000 hommes et femmes -- issus des partis de Kiir et Machar ainsi que de l'Alliance de l'opposition sud-soudanaise -- ont participé à l’événement, qui devait initialement avoir lieu en 2019 selon l'accord de paix.
"De tous les chapitres de l'accord, la graduation des forces unifiées en vertu du chapitre deux a été le plus difficile et pourtant le plus important...." a déclaré le président du Soudan du Sud, Salva Kir Mayardit. :
"Plus de deux cents de vos camarades sont morts dans les dix-huit centres de formation, certains sont morts à cause de la maladie et de l'absence de médicaments, d'autres sont morts de faim car la nourriture n'était pas disponible." a indiqué le vice-président et leader de l'opposition, Riek Machar.
La cérémonie a eu lieu quelques semaines après que les dirigeants du pays - nommés pour diriger un gouvernement de transition - ont annoncé qu'ils resteraient au pouvoir deux ans après la date limite convenue, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale.
"Une force de défense unifiée est l'une des expressions les plus visibles et les plus significatives de l'unité nationale, en particulier dans les sociétés sortant d'un conflit. Sa création symbolisera, en raison de son caractère inclusif et de sa représentation diversifiée, l'identité nationale du Sud-Soudanan......." a expliqué Nicholas Haysom, Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSMA.
La période de transition devait se conclure par des élections en décembre de cette année, mais le gouvernement n'a pas encore respecté les principales dispositions de l'accord de 2018, notamment la rédaction d'une constitution, le pays ne doit désormais organiser des élections qu'en décembre 2024.
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