Suisse
C’est en Suisse que se joue peut-être enfin l’avenir de la Libye. Aguila Saleh, le président du Parlement libyen et de Khaled el-Mechri, chef du Conseil suprême d'État du gouvernement basé à Tripoli ont entamé mardi des discussions à Genève sous l’égide des Nations Unies.
Au centre des échanges, les dispositions constitutionnelles pouvant permettre la tenue des élections. La rencontre intervient après l’échec des négociations organisées du 12 au 19 juin dans la capitale égyptienne. Des échanges plombés par l’épineuse question des candidatures à la future élection présidentielle.
"Vous avez à présent atteint une étape critique dans ce qui a constitué un chemin long et difficile", a déclaré en ouvrant les pourparlers, la conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Stephanie Williams. "Il est maintenant temps de faire un effort décisif et courageux pour permettre la mise en place de ce compromis historique, dans l'intérêt de la Libye, du peuple libyen et de la crédibilité de ses institutions" a ajouté la diplomate.
Les autorités de Tripoli s’opposent à la participation des hommes en uniforme au scrutin. Ce refus est perçu comme un obstacle à une éventuelle candidature du Maréchal Khalifa Haftar dont les forces soutiennent les autorités de l’Est.
A Genève, les protagonistes tenteront donc de trouver une issue à la crise libyenne accentuée par l’existence de deux gouvernements rivaux, dirigés par Hamid Dbeibah et Fathi Bachagha dans le pays depuis l’échec de l’organisation de la présidentielle en décembre dernier.
Plus d'une décennie après la chute de Moammar Kadhaffi, la Libye peine toujours à retrouver sa stabilité.
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