Tunisie
Nouvelle journée de grève pour les magistrats en Tunisie. Devant le Palais de Justice de la capitale, ils dénoncent depuis plusieurs semaines la décision du président Kaïs Saied de limoger certains de leurs confrères. Évoquant des motifs de "corruption" ou encore "d'outrage aux mœurs", il renforce son autorité sur le système judiciaire.
"Aujourd'hui, les magistrats se rassemblent pour la troisième journée de grève dans tous les tribunaux de la République, y compris les tribunaux administratifs et financiers, en plus de la grève ouverte dans tous les établissements judiciaires. Depuis hier, certains juges licenciés ont entamé une grève de la faim", détaille Aïcha Belhassan, vice-présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT).
"Nous demandons le retrait du décret 35, qui est anticonstitutionnel, car il n'accorde pas le droit fondamental de se défendre et met en péril l'indépendance du pouvoir judiciaire".
Publié le 1er juin au Journal officiel, le décret 35 a permis au président de la République tunisienne de révoquer 57 magistrats. Afin de trouver une solution à cette crise, une demande de rendez-vous avec le chef de l'Etat a été formulée par l'ensemble des corps de la magistrature. Aucune réponse n'a encore été formulée.
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