Algérie
Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio s'est rendu lundi en Algérie pour s'entretenir avec son homologue d'une augmentation des fournitures de gaz pour compenser une éventuelle baisse côté russe.
Au menu des pourparlers, "le renforcement de la coopération bilatérale, en particulier pour répondre aux besoins en matière de sécurité énergétique européenne, à la lumière du conflit en Ukraine", avait tweeté Luigi Di Maio peu après son arrivée à Alger.
La Russie a lancé jeudi une invasion de l'Ukraine, provoquant une onde de choc internationale et déclenchant une batterie de sanctions économiques de l'Occident à l'égard de Moscou.
"Notre objectif est de protéger les entreprises et familles italiennes des effets de cette guerre atroce", a déclaré devant la presse à Alger Luigi Di Maio, sans toutefois avancer des chiffres sur une éventuelle hausse des livraisons de gaz en provenance de l'Algérie.
"Le gouvernement italien s'est engagé à accroître les approvisionnements en énergie, notamment en gaz, auprès de divers partenaires internationaux", dont l'Algérie, "qui a toujours été un fournisseur fiable", a-t-il souligné. L'Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l'Italie, derrière la Russie.
Le géant public algérien des hydrocarbures Sonatrach s'est déclaré dimanche prêt à fournir davantage de gaz à l'Europe, en l'acheminant notamment via le gazoduc Transmed reliant l'Algérie à l'Italie.
Sonatrach "dispose d'une capacité non utilisée sur le gazoduc Transmed", qui pourrait servir à "augmenter les approvisionnements du marché européen", a assuré son PDG, Toufik Hakkar. L'Europe est le "marché naturel de prédilection" pour l'Algérie, qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz, a-t-il souligné.
Luigi Di Maio était accompagné d'une délégation comprenant notamment Claudio Descalzi, PDG du géant italien des hydrocarbures ENI, très présent en Algérie où il est partenaire de Sonatrach.
L'Italie compte diversifier "au plus vite" ses sources d'énergie pour réduire sa dépendance au gaz russe, avait déclaré vendredi le chef du gouvernement italien Mario Draghi, regrettant les mauvais choix du passé.
L'Italie, qui importe environ 95% du gaz qu'elle consomme, est l'un des pays européens les plus dépendants du gaz russe. Environ 45% du gaz importé par la péninsule provient de la Russie, a précisé Mario Draghi, ajoutant que la péninsule pourrait augmenter ses livraisons de gaz d'Algérie, mais aussi d'Azerbaïdjan, de Tunisie et de Libye.
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