Coupe d'Afrique des nations
Les organisateurs de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) martèlent que la compétition aura bien lieu au Cameroun malgré la propagation du variant Omicron, qui vient s'ajouter à une longue liste de préoccupations.
Les doutes portent désormais sur la date à laquelle les équipes nationales disposeront de leurs effectifs complets de 28 joueurs pour se préparer au plus grand événement footballistique d'Afrique. Des clubs européens ont menacé de ne pas envoyer de joueurs suite à des doutes sur les protocoles sanitaires mis en place par la Confédération africaine de football (CAF).
Les équipes ne devraient pas avoir à libérer leurs joueurs avant le 3 janvier, soit une semaine plus tard que ce que prévoit la FIFA et seulement six jours avant le début du tournoi. Cela permettrait à des superstars comme Mohamed Salah (Égypte) et Sadio Mané (Sénégal) de Liverpool de disputer deux matchs supplémentaires en Premier League.
Forum mondial des ligues
"La CAN commencera une semaine plus tôt que d'habitude, en raison de son format étendu et la CAF a encouragé les FA à convoquer plus de joueurs que jamais", a écrit jeudi le Forum mondial des ligues aux instances dirigeantes mondiales et africaines. "Ces décisions, prises unilatéralement par la FIFA et la CAF, ont un impact significatif sur l'intégrité des compétitions nationales, plaçant de nombreux clubs et joueurs dans une position difficile."
Le Forum mondial des ligues a qualifié l'obligation antérieure pour les joueurs de partir en sélection de "déraisonnable et disproportionnée pour de nombreux clubs et joueurs qui jouent encore à ce moment-là", avançant que toute sanction imposée par la FIFA aux clubs serait jugée "abusive, nulle et non avenue".
Schéma de solidarité
Alors que l'on se demande si la CAN 2021, déjà retardée, pourrait être reportée une deuxième fois en raison de la pandémie, voire déplacée dans un pays hors d'Afrique, la CAF insiste qu'elle débutera bien le 9 janvier au stade Olembe de Yaoundé.
"Nos clubs libèrent gratuitement des joueurs pour ces matches de l'équipe nationale tout en continuant à payer leurs salaires", a fait ressortir le World Leagues Forum. "Cela permet à la CAF de générer des revenus et de commercialiser tous les droits sur la CAN afin d'investir pleinement dans le développement du football africain. Nos clubs s'engagent volontiers dans ce schéma de solidarité. Mais en contrepartie, nous attendons que les décisions ne soient pas prises isolément par la FIFA et la CAF."
Promesse de Motsepe
Cette premiere CAN de l'ère Covid-19 mettra à l'épreuve la promesse du président de la CAF, Patrice Motsepe, d'améliorer la qualité et la commercialisation de l'événement. "Partout dans le monde, il y a des compétitions avec des défis, mais nous devons être plus optimistes".
Avant même l'apparition de la Covid-19, le Cameroun s'est démené pour organiser son premier grand événement sportif depuis 1972. Le paysdevait initialement accueillir la CAN 2019, avant des problèmes de préparation. L'édition de 2021 fut une deuxième chance mais devait être reportée d'un an.
Passe sanitaire
La pandémie contraint le pays hôte déjà à bout de souffle, qui se bat encore pour que les stades soient prêts, à relever le défi supplémentaire. Pour satisfaire les autorités camerounaises, la CAF a accepté que seuls les supporters entièrement vaccinés et disposant d'une preuve de test négatif soient autorisés à assister aux matchs.
La société pharmaceutique UNILAB a été engagée pour superviser les tests des joueurs pour limiter les risques de propagation parmi les 24 équipes. Un dépistage sera effectué dans chaque stade, sur chaque terrain d'entraînement et sur chaque site du tournoi.
Taux de vaccination
Les restrictions imposées aux supporters sont un crève-cœur pour le gouvernement camerounais, la plupart, voire la totalité, des 52 matches devant ainsi se dérouler dans des stades presque vides. Moins de 3 % des 26 millions de Camerounais sont entièrement vaccinés contre la Covid-19.
Les pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale entourant le Cameroun ont également des taux de vaccination bien inférieurs à 10 %, de sorte que de nombreux autres supporters ne feront pas le déplacement.
Problème d'infrastructures
Outre le coronavirus, le Cameroun doit également faire face aux problèmes d'infrastructure. Le stade Olembe, qui accueillera le match d'ouverture entre le Cameroun et le Burkina Faso et la finale le 6 février, fait l'objet d'une rénovation de 370 millions de dollars mais n'a pas encore été officiellement inauguré.
Le mois dernier, les travaux avaient pris un tel retard que la CAF avait menacé de déplacer le match d'ouverture. "Ce serait regrettable pour le comité d'organisation, pour la CAF et pour le Cameroun", avait écrit la secrétaire générale de la CAF, Véron Mosengo-Omba, dans une lettre adressée au comité d'organisation du Cameroun.
Le Cameroun a également manqué les délais pour d'autres stades. Le pays est également en proie à une violente insurrection dans sa région du sud-ouest, où des milices se battent depuis des années pour former un État indépendant près de Limbe, l'une des cinq villes hôtes du tournoi. Le mois dernier, une explosion sur un campus a blessé 13 étudiants à environ 1,5 km d'un terrain d'entraînement officiel de la CAN.
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