Soudan
Au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le coup d'État du 25 octobre, la police soudanaise tient à s’expliquer. Mercredi, au moins 15 manifestants ont été tués à Khartoum lors de manifestations anti-putsch. Mais la police assure n'avoir jamais ouvert le feu, et ne recense qu'un seul mort parmi les manifestants, contre 89 policiers blessés.
" Il y a eu des violences injustifiées lors des événements du 13 novembre. Lors de ces événements, il y a eu des agressions de policiers, et même nous, nous avons été surpris", affirme Zain al-Abdeen Othman, le chef de la police de Khartoum.
Selon des sources médicales, la plupart des victimes ont été tuées et blessées par balle par les forces de l’ordre.
"Nous n'accusons aucune partie, car nos enquêtes sont toujours en cours. Notre enquête elle-même porte sur la source de l'information. Il est important pour nous d'identifier chaque ressortissant soudanais décédé en martyr, où et comment", assure Khaled Mehdi, le directeur de la police soudanaise.
Au total, depuis le coup d'Etat des militaires du 25 octobre, 39 personnes ont été tuées au cours de la répression des manifestations réclamant le retour d'un pouvoir civil. Mais malgré la répression, le bras de fer entre civils et militaires se poursuit et les manifestants, même s’ils sont beaucoup moins nombreux, restent mobilisés. Alors qu'aucune solution politique ne semble en vue, les Etats-Unis continuent de garder espoir dans la résolution de cette crise et ont demandé à l'armée d’autoriser les manifestations pacifiques. Le général Abdel Fattah al-Burhane, lui, continue de promettre des élections en 2023 et assure n'avoir agi que pour "corriger la trajectoire de la révolution".
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