Ethiopie
Une année après le début des hostilités, la guerre au Tigré ne cesse d’avoir des effets négatifs sur le quotidien des populations. L’avancée des troubles rebelles inquiète désormais les habitants de la capitale Addis-Abeba. Alors que tous les secteurs de la vie du pays sont frappés par la crise.
" La guerre a endommagé l'économie, mais grâce à Dieu, les choses iront mieux. C'est ce que nous espérons. Oui, nous perdons de l'argent, mais même si nous devons sacrifier nos vies, nous sommes prêts à le faire pour sauver notre pays. Nous sommes prêts, dans cette mesure. Nous n'avons pas le choix. C'est quand vous avez un pays que vous pouvez vivre. C'est quand il y a la paix que les gens peuvent vivre. S’il faut sacrifier de nos vies pour que la prochaine génération puisse avoir une vie meilleure, qu'il en soit ainsi. ’’, explique Sinfe Degu, Sinfe Degu, vendeur ambulant de montres et de lunettes de soleil.
L’école est le secteur le plus frappé par la double crise sécuritaire et sanitaire. Après plusieurs reports, plus de 600 000 étudiants affrontent enfin les examens d'Etat.
" Le report de l'examen nous a affectés à la fois positivement et négativement. Les élèves qui n'ont pas assez étudié ont eu la chance de bien se préparer. Mais il y a des étudiants qui étaient suffisamment prêts et qui, lorsque l'examen a été reporté, ont abandonné leurs études. Même maintenant, nous avions peur que l'examen soit reporté, mais grâce à Dieu, nous sommes finalement arrivés ici.", explique Taye Birhanu, jeune étudiant zimbabwéen.
Selon le ministre éthiopien de l’éducation, 91,5 % des étudiants inscrits passent leur examen. Les étudiants de la zone de conflit devraient prendre le relais dans un mois, sans préciser comment.
" L'Agence nationale des examens et le ministère de l'éducation ont assuré que les étudiants qui ne peuvent pas passer l'examen maintenant en raison des problèmes actuels auront une seconde chance dans un mois.", a déclaré Birhanu Nega.
De nombreux élèves des régions de Tigré et d'Amhara ne pourront pas passer les examens en raison de l'insécurité.
De nombreuses écoles dans et autour des zones de conflit sont devenues des abris pour 1,7 million de personnes déplacées par les combats.
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