Mali
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a imposé dimanche à Accra des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir au Mali, en raison du retard dans l'organisation des élections, a annoncé un responsable de cette organisation régionale.
"Toutes les autorités de la transition sont concernées par des sanctions qui vont entrer en application immédiatement", a affirmé le président de la Commission de la Cédéao, l'Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, à l'issue d'un Sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en Guinée, où des militaires ont également pris le pouvoir.
Ces sanctions comprennent l'interdiction de voyager et le gel de leurs avoirs financiers, a-t-il détaillé, précisant qu'elles visaient aussi les membres de leurs familles
Selon lui, "le Mali a officiellement écrit" au président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, pour lui notifier qu'il n'était pas possible que les élections se déroulent à la date prévue.
"La Cédéao a décidé de sanctionner tous ceux et celles qui sont impliqués dans le retard" de l'organisation des élections programmées pour le 27 février 2022 au Mali, a expliqué le président de la transition.
Selon le communiqué final, des sanctions supplémentaires vont être étudiées et proposées au cours du prochain sommet en décembre "si la situation persiste".
À l'occasion d'un sommet le 16 septembre à Accra, l'organisation régionale avait exigé des militaires maliens le "respect strict du calendrier de la transition" vers le rétablissement d'un pouvoir civil. Fin octobre, une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite au Mali avait insisté auprès des autorités sur l'importance de respecter le calendrier électoral censé permettre le rétablissement d'un gouvernement civil.
De plus, les dirigeants de la Cédéao ont dimanche "condamné l'expulsion" dleur représentant au Mali. Le 26 octobre, le Mali avait déclaré "persona non grata" le représentant spécial de la Cédéao, Hamidou Boly, lui reprochant des "agissements incompatibles avec son statut". Celui-ci avait quitté le pays le lendemain.
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