Ethiopie
Les élections législatives dans trois régions d'Ethiopie se déroulent ce jeudi après plusieurs reports, dernière étape du scrutin avant que le Premier ministre Abiy Ahmed forme un nouveau gouvernement la semaine prochaine.
Plus de sept millions d'électeurs doivent voter dans 47 circonscriptions parlementaires fédérales situées dans les régions de Somali, de Harari, et dans la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNP). Les bureaux de vote étaient ouverts dans ces trois régions jeudi matin, a déclaré à l'AFP Solyana Shimeles, porte-parole de la commission électorale nationale.
Le Parti de la Prospérité du Premier ministre Abiy Ahmed est néanmoins d'ores et déjà assuré d'une majorité au Parlement, après avoir remporté 410 des 436 sièges en jeu dans les circonscriptions où le vote s'est déroulé le 21 juin. Les résultats du vote jeudi, qui ne devraient pas peser sur l'équilibre des pouvoirs au Parlement, ne sont pas attendus avant le 10 octobre au plus tôt.
Lors du scrutin jeudi, les électeurs pourront par ailleurs voter pour 108 sièges de conseils régionaux. Et dans le sud-ouest de l'Ethiopie, près de 900 000 électeurs sont appelés à se prononcer par referendum sur la création d'une onzième région.
L'Éthiopie compte 547 circonscriptions électorales au niveau national mais la commission électorale a abandonné tout projet d'organiser des élections dans la région du Tigré (nord), où une opération de "maintien de l'ordre" lancée par Abiy Ahmed en novembre 2020 pour destituer les autorités régionales dissidentes a dégénéré en un conflit dévastateur.
Le vote dans d'autres circonscriptions a par ailleurs été de nouveau reporté en raison de troubles sécuritaires ou de problèmes logistiques. Le scrutin ne pourra ainsi avoir lieu dans plusieurs circonscriptions de la région d'Amhara et de la région d'Oromia et aucune nouvelle date n'a été fixée.
Boycott des élections
La région Amhara a été le théâtre de récents combats entre les troupes gouvernementales et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), tandis que la région Oromia est aux prises avec une insurrection de l'Armée de libération oromo (OLA). Le nouveau gouvernement éthiopien doit être formé le 4 octobre.
Ces élections, censées apporter à Abiy Ahmed l'onction populaire qui lui fait défaut, ont notamment été boycottées dans la région de l'Oromia, la plus peuplée du pays, par d'importants partis d'opposition qui dénonçaient l'arrestation de certains de leurs candidats ou la mise à sac de leurs bureaux.
Le 21 juin, Abiy Ahmed s'est présenté pour la première fois devant les électeurs depuis sa nomination en 2018, à la suite d'une vague de manifestations antigouvernementales qui avait secoué le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique.
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