Mali
Retour sous les vivats pour le Premier ministre malien. Ce mardi, Choguel Kokalla Maiga a été accueilli en héros après son intervention à l’Assemblée générale de l’ONU.
Le samedi 25 septembre dernier, le Premier ministre malien de la transition a accusé la France "d’abandon" suite au redéploiement "sans concertation" des forces Barkhane. Des propos qui ont reçu le soutien d'une foule de partisans lors de son retour à Bamako. Choguel Kokalla Maïga, s'exprimant devant des journalistes, s'est gardé de réitérer ces propos. Il a exprimé la reconnaissance de son pays envers la communauté internationale pour son soutien, ainsi que le respect des engagements pris en matière de lutte anti-djihadiste.
"Nous souhaitons lui apporter notre soutien dans la lutte contre la corruption, l'injustice et aussi l'ingérence des états occidentaux dans nos problèmes", déclare Amara Bathily, membre du mouvement politique M5-RFP. "Nous sommes derrière cette transition et notre gouvernement parce que c'est nous qui avons confié le destin de notre pays à cette équipe de choc. Nous sommes prêts à être leur bouclier partout où le besoin s'en fera sentir", avance pour sa part Habib Sylla, président du Haut conseil des Maliens de l'extérieur.
Les propos du Premier ministre malien ont suscité diverses réactions au niveau international alors que des discussions sont en cours pour une collaboration avec les paramilitaires russes du groupe Wagner. La France souhaite que la junte au pouvoir au Mali "clarifie les choses" et respecte ses engagements sur la transition politique et la lutte antiterroriste, a estimé mardi un conseiller du président français Emmanuel Macron.
"Il y a encore de l'espace pour clarifier les choses", a déclaré ce conseiller. "Nous avons besoin que la junte respecte les engagements sur la transition politique, essentielle pour la stabilité du Mali, nous avons besoin d'engagements clairs dans la lutte antiterroriste et nous avons besoin que les Maliens s'abstiennent de recourir aux services d'une milice dont on a pu constater en Centrafrique ou en Libye tout le désordre qu'elle pouvait créer", a-t-il ajouté.
Référence faite aux discussions engagées depuis quelques semaines par les militaires au pouvoir à Bamako avec le groupe paramilitaire privé Wagner, réputé proche du Kremlin. "Nous sommes informés d'un certain nombre de contacts" entre les deux parties mais "nous pensons que les Maliens peuvent encore faire le bon choix", a souligné l'Elysée.
"L'alternative est très clairement posée pour nous, il y a une question de confiance qui est posée", a ajouté la présidence française, en réaffirmant qu'un recours aux mercenaires ne serait "pas compatible" avec la poursuite de la mission des troupes internationales participant à la lutte anti-djihadiste.
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