Sahara occidental
Alors que le poste est vacant depuis la démission en 2019 de l'Allemand Horst Köhler, le diplomate suédois Staffan de Mistura assumera le poste d'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental.
Fin des pourparlers, le Sahara occidental a trouvé son nouveau représentant auprès des Nations Unies, le suédois Staffan de Mistura. Le Maroc a récemment donné son accord, le poste est resté dans l'attente d'un occupant "en raison des manœuvres dilatoires du Maroc" selon le Front Polisario. La nomination de Mistura était sur la table depuis mars dernier, toutefois la relation conflictuelle entre le Front Polisario et le royaume de Mohammed IV présentait un frein à son adhésion au poste d'émissaire de l'ONU.
Le mouvement politique a rappelé mercredi qu'il a été le premier à donner son accord pour que l'expérimenté Staffan de Mistura assume le poste d'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental.
Le Front Polisario "a déjà donné son approbation en avril" et depuis, Rabat a insisté "sans succès" sur ses manœuvres pour empêcher toute nomination, "y compris celle de De Mistura lui-même", a déclaré un haut fonctionnaire. Le Maroc quant à lui, a attendu 6 mois avant de donner son accord.
Dans des déclarations diffusées à l'époque par l'agence de presse étatique APS, l'ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a déclaré que la République arabe sahraouie démocratique- reconnue par des dizaines de pays - voyait d'un "bon œil" un homme qui avait été impliqué dans des conflits tels que ceux du Liban dans les années 1990 et de la Syrie au cours de la dernière décennie.
Quelques jours plus tôt, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutierres, avait révélé que plusieurs noms avaient été mis sur la table et que si le remplaçant de Koehler n'avait pas été trouvé, ce n'était pas parce qu'il n'avait pas essayé.
Aujourd'hui, une source diplomatique marocaine a assuré à l'agence de presse EFE que Rabat a également donné son accord à De Mistura, qu'il a déjà communiqué son accord au Secrétaire général de l'ONU et que sa nomination sera annoncée dans les prochains jours.
Le Maroc & le Front Polisario
L'acceptation du Maroc découle de sa confiance dans les efforts du Secrétaire général des Nations unies pour parvenir à une solution politique réaliste, durable et consensuelle au différend sur la région, a-t-il déclaré.
Les négociations entre le Maroc et le Front Polisario sur l'indépendance du Sahara occidental sont rompues depuis que Rabat a annoncé en 2018 qu'il ignorait les accords précédents et n'accepterait que ce qu'il définit comme "une large autonomie" pour l'ancienne colonie espagnole, qu'il a occupée en 1975.
En 1991, les deux parties ont signé un accord de cessez-le-feu qui comprenait un engagement total à organiser un référendum d'autodétermination, qui n'a pas eu lieu à ce jour en raison des objections marocaines au recensement.
À noté que, la situation dans l'ancienne colonie espagnole est tendue depuis novembre dernier, lorsque des troupes marocaines ont pénétré dans la zone démilitarisée de Guerguertat, qui relie la Mauritanie aux zones occupées par le Maroc, pour démanteler un sit-in sahraoui protestant contre l'utilisation commerciale du passage par Rabat et Nouakchott.
Le lendemain, le Polisario a considéré que le cessez-le-feu était rompu et a entamé une campagne de harcèlement militaire de l'armée marocaine le long du mur de séparation construit par cette dernière dans le désert, le plus long du monde.
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