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Zimbabwe : le crystal-meth menace "le sort de la jeunesse"

Un jeune faisant fondre ses cristaux de méthamphétamine dans le tube d'une ampoule, à Harare, au Zimbabwe, le 9 juin 2021.   -  
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Photo tirée du reportage Africanews / AFP

Zimbabwe

D'une main habile, ce jeune de 24 ans démonte une ampoule. Il utilise le tube à l'intérieur pour prendre sa dose de méthamphétamine. Il a commencé à prendre de la drogue l'année dernière, quand le Zimbabwe a été placé en état d'urgence sanitaire à cause du Covid-19.

Diplômé en agriculture, mais sans emploi, il s'est retrouvé sans rien avoir à faire. Pour oublier leurs problèmes, lui et ses amis ont acheté du crystal-meth. Moins chère que l'alcool, cette drogue est facilement trouvable, même en temps de pandémie. Le porte-parole de la police Paul Nyathi, a déclaré qu'elle ferait l'objet d'un trafic transfrontalier, sans pour autant donner plus de détails.

"Je pense que si on était employés et occupés, ça nous aiderait beaucoup", explique le jeune homme, ayant souhaité rester anonyme. "On n'associerait pas la drogue aux personnes désœuvrées dans les rues. Se droguer est une façon de calmer la douleur et le stress d'être improductif et de ne pas avoir l'opportunité de poursuivre des études."

Le confinement aurait drastiquement augmenté les cas de toxicomanie. Représentant désormais près de 65 % des admissions en psychiatrie dans les hôpitaux publics, au détriment d'autres problèmes de santé mentale. Les cas d'overdoses chez les jeunes seraient également en augmentation.

"Les personnes qui consomment ou abusent du crystal-meth ont un risque accru de développer une dépression et des idées suicidaires", alerte la Dr Anesu Isabel Chinoperekwei. "Ce qui peut effectivement conduire quelqu'un à passer à l'acte et à mourir."

Le président Emmerson Mnangagwa a exprimé son inquiétude concernant cette drogue, menaçant "le sort de la jeunesse", tout en soulignant l'urgence de "redoubler la lutte collective contre ce nouveau phénomène."

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