Ethiopie
L'Éthiopie vote lundi lors d'élections législatives très attendues alors que le pays, le deuxième plus peuplé d'Afrique, est secoué par les violences, notamment dans la région du Tigré en proie à des combats qui opposent les forces gouvernementales aux rebelles du TPLF.
D'abord prévues en août 2020, elles ont été reportées à deux reprises, en raison de la pandémie de coronavirus puis de difficultés logistiques.Le Premier ministre Abiy Ahmed a promis que le vote serait le plus démocratique de l'histoire de la deuxième nation la plus peuplée d'Afrique.
"Notre enjeu n'est pas de protéger l'unité de l'Éthiopie, mais plutôt de faire de l'Éthiopie la force de la Corne de l'Afrique."
37 millions d'électeurs sont appelés aux urnes lundi, et le Parti de la prospérité d'Abiy est donné favori. D'abord auréolé de son prix Nobel de la paix en 2019, décerné pour la résolution du conflit avec le voisin érythréen, le Premier ministre Abiy Ahmed a vu sa réputation de réformateur et de pacificateur au sein de la communauté internationale entamée par ce conflit, ainsi que par les violences communautaires croissantes à travers le pays.
Parmi les défis à relever, la fin des affrontements dans le Tigré, dans le nord du pays, où le vote n'aura pas lieu.Les combats se poursuivent, sept mois après que le Premier ministre a annoncé la fin des hostilités.
Selon James Elder, porte-parole de l'UNICEF : sans accès humanitaire pour intensifier notre réponse, on estime que plus de 30 000 enfants souffrant de malnutrition sévère dans ces zones hautement inaccessibles sont en grand danger de mort.
La région de l'Oromia est le théâtre de massacres, attribués à des groupes rebelles. Dans la région voisine de l'Amhara, des centaines de personnes sont tuées dans des violences politico-ethniques. Les deux plus grands groupes ethniques d'Éthiopie, les Oromo et les Amhara, s'affrontent fréquemment. Ici aussi, il n'y aura pas de vote.
Le train de réformes instauré par le premier minstre Abiy AHmed jusque dans les rangs de l'appareil sécuritaire, lui vaut un grande popularité, mais également de fortes inimitiés.
Dans la capitale Addis-Abeba, les banderoles de l'opposition et du Parti de la Prospérité jalonnent les rues et différents mouvements politiques ont organisé d'ultimes rassemblements mercredi, dernier jour de campagne, scènes peu courantes lors des précédentes élections.
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