Mali
Le colonel Assimi Goïta, investi président de transition au Mali, a assuré lundi que son pays respecterait tous ses engagements envers la communauté internationale, au moment où les principaux partenaires étrangers exigent des militaires les garanties qu'ils rendront le pouvoir à des civils élus début 2022.
Le colonel Assimi Goïta a dit sa volonté d'organiser "des élections crédibles, justes, transparentes aux échéances prévues", c'est-à-dire février 2022. "Je voudrais rassurer les organisations sous-régionales, régionales et la communauté internationale en général que le Mali va honorer l'ensemble de ses engagements pour et dans l'intérêt supérieur de la nation", a-t-il dit après son investiture comme président de transition.
En uniforme d’apparat, l'homme fort du Mali a promis de "préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national". Cette investiture survient plus deux semaines après l’arrestation du président Bah N’daw et de son Premier ministre Moctar Ouane.
Coup d'Etat en 2020
Lors d’un premier coup d’Etat en août 2020 pour renverser le président Ibrahim Boubacar Keita, la junte avait promis d’organiser un scrutin en février 2022. La semaine dernière, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) avait suspendu le Mali de ses instances, avant d’être imité par l’Union Africaine.
Partenaire essentiel dans la lutte contre les djihadistes, la France a pour sa part suspendu ses opérations militaire communes. Jusqu'à nouvel ordre, sa force Barkhane, qui intervient dans plusieurs pays du Sahel, ne sortira plus de ses bases pour des opérations sur le terrain au Mali, même si elle continuera à frapper, si l'occasion s'en présente, les chefs djihadistes.
La nomination d’un Premier ministre est également attendue, alors que Choguel Kokalla Maïga, un vétéran issu du M5, serait le mieux pressenti. Il a tenté de rassurer, dès vendredi, en promettant que son pays tiendrait ses engagements internationaux. Mais l'ancien ministre de 63 ans a aussi averti que "les invectives, les sanctions, les menaces ne feront que compliquer la situation".
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