Libye
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a affiché jeudi sa volonté de "soutenir le processus" politique en Libye lors d'une visite à Tripoli, dernier déplacement en date d'un responsable européen dans ce pays qui tente de s'extraire d'une décennie de chaos.
"La Libye vit un moment historique (...) et l'Espagne veut être à ses côtés", a dit M. Sanchez lors d'une conférence de presse commune avec son homologue libyen Abdelhamid Dbeibah.
"La communauté internationale soutient la tenue d'élections nationales et l'Espagne veut soutenir ce processus", a-t-il ajouté, en allusion à la présidentielle et aux législatives prévues fin décembre.
Le chef de l'exécutif espagnol est accompagné de plusieurs hommes d'affaires qui ont rencontré jeudi les autorités libyennes pour évoquer leur "rôle dans la reconstruction et le développement" du pays, riche en pétrole.
"Nous souhaitons accompagner le processus de relance économique", a insisté M. Sanchez.
M. Dbeibah a pour sa part fait état de la "réactivation de la commission conjointe qui ne s'était plus réunie depuis 2008, pour relancer et mettre à jour les anciens accords" bilatéraux.
"Nous avons signé des protocoles d'accords dans les domaines de l'éducation, la formation professionnelle et le commerce", a-t-il souligné.
M. Dbeibah a dit "encourager les entreprises espagnoles opérant en Libye, telles que Repsol, à élargir leurs activités au-delà du secteur des hydrocarbures".
Les deux parties ont enfin annoncé la réouverture jeudi de l'ambassade d'Espagne à Tripoli, fermée depuis 2014, emboîtant le pas à celles de la France, la Grèce ou l'Egypte, sur fond d'embellie politique ces derniers mois.
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par l’existence de pouvoirs rivaux dans l'Est et l'Ouest.
Abdelhamid Dbeibah a été porté au pouvoir au terme d'un processus parrainé par l'ONU. Son exécutif doit unifier les institutions pour sortir le pays d'un conflit internationalisé et mener la transition d'ici les élections.
L'Espagne est surtout présente en Libye via Repsol. Mardi, des responsables de ce groupe pétrolier se sont entretenus par visioconférence avec le patron de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) Mustafa Sanalla sur les moyens d'"introduire les énergies renouvelables dans le secteur pétrolier libyen".
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