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Maroc : un chorégraphe équestre attend la reprise des tournages

Joel Proust, Maroc 6 mai 2021.   -  
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Maroc

Joel Proust, ancien cascadeur et chorégraphe équestre, prépare ses étalons en vue de la reprise des tournages au Maroc après une longue traversée du désert en raison de l'épidémie de coronavirus.

Après quinze mois de frontières fermées pour raisons sanitaires, les bruits de sabot des chevaux ont laissé place au calme du centre équestre situé à l'entrée de la capitale touristique Marrakech. Installé au Maroc depuis les années 80, le Français de 65 ans a chorégraphié les scènes d'action équestre des plus films tels que "Kingdom of Heaven" de Ridley Scott sorti en 2005 ou la Momie de Stephen Sommers, en 1999.

Il y a 35 ans, j’ai rencontré, j’étais instructeur à l’époque à Dar Salam club équestre royal, et j’ai rencontré un monsieur qui était dans le cinéma, et il s’est trouvé qu’il avait besoin de quelqu’un pour former des acteurs sur un film, c’était le secret du Sahara, je crois à l'époque. Donc je suis allé là-bas et j’ai vu comment ça se passait et ça m’a intéressé, et du coup, je suis resté dans le cinéma, j’ai jamais arrêté pratiquement depuis 35 ans. Le premier film, ça doit être Shéhérazade et les mille et une nuits avec de Broca Philippe de Broca, réalisateur français, Thierry Lhermitte, le premier film de Catherine Zeta-Jones entre autre.

Joël Proust prépare trois grandes productions internationales parmi lesquelles L'Alchimiste. Le tournage de cette production américaine adaptée du best-seller de l'écrivain brésilien Paulo Coelho doit commencer à la mi-juillet sous la direction de Kevin Scott Frakes. Ses chevaux participeront à des scènes de bataille, il dresse aussi des dromadaires ramenés du désert pour des scènes de caravanes.

On utilise pour les cascades les chevaux du pays, des barbes plutôt, ils sont plus petits et plus maniables, et autrement les Espagnols également, les Espagnols aussi pour les acteurs. Ou des chevaux comme ça, des frisons pour les attelages, ils ont beaucoup d'allure.

La crise sanitaire a affecté l'industrie mondiale du cinéma et le Maroc n'a pas été épargné : avec seulement huit films internationaux en 2020, le secteur a enregistré une baisse de près de 78 %, selon le rapport annuel du Centre cinématographique marocain (CCM). Le royaume s'efforce depuis plusieurs années de capitaliser sur la diversité de ses paysages naturels, avec une politique active d'incitations financières, pour attirer les plus grandes productions internationales.

Il y a cinq, six ans, sept ans, on faisait dix films par an avec les chevaux nous. Et c'est qu'on aime ici, c'est les décors essentiellement, Ouarzazate, Erfoud, un peu partout. Et la lumière, la luminosité, surtout ça qui a fait l’engouement. Et le professionnalisme des gens qui travaillent aussi, que ce soient les techniciens ou les cavaliers ou les gens qui travaillent là, ils sont bien formés.

Aujourd'hui, le chorégraphe équestre attend avec impatience les indications de mise en scène pour l'Alchimiste. Avec une enveloppe d'environ 17 millions de dollars, c'est le plus gros contrat signé au Maroc depuis la série américaine Homeland, selon la presse locale.

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