OMS
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé pourrait déposer sa candidature à un second mandat, après un mandat marquée par la pandémie de Covid-19 et les attaques de l'ex-président américain Donald Trump.
Tedros Adhanom Ghebreyesus pourrait-il se présenter candidat à sa réélection? C'est en tout cas ce qu'affirme le média américain, Stat News.Citant un proche du dirigeant éthiopien, le site d'informations spécialisé dans la santé assure que le Dr Tedros prévoit de se présenter pour un second mandat de cinq ans à la tête de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Sollicité par l'AFP, l'OMS n'a pas précisé si son directeur comptait se présenter pour un second mandat, se contentant d'indiquer que la période de nomination s'est ouverte le mois dernier."Les États membres peuvent proposer des candidats entre maintenant et septembre", a indiqué l'agence onusienne, ajoutant que "Toutes les propositions sont envoyées dans des enveloppes scellées au président du conseil d'administration et sont strictement confidentielles jusqu'à leur ouverture en temps voulu".
En 2017, le Dr Tedros, diplômé en immunologie et docteur en santé communautaire,était entré dans l'histoire en devenant le premier africain à prendre la tête de la puissante agence de santé de l'ONU, avec pour ambition de la réformer et de la rendre plus transparente. Mais ce spécialiste du paludisme, qui en 2017 avait obtenu son mandat au 3e tour devant le Britannique David Nabarro, restera dans les mémoires pour avoir été à la tête de l'Organisation Mondiale de la Santé lors de l'apparition de la pandémie de Covid-19, mais lors des plusieurs épidémies d'Ebola en République démocratique du Congo et en Afrique de l'Ouest.
Un directeur de l'OMS dans le viseur
Si le Dr Tedros bénéficie d'un large soutient de la communauté internationale grâce à sa solidarité inébranlable envers les pays défavorisés, son premier mandat a été marqué par les attaques personelles.
Sa gestion de la crise sanitaire de la Covid-19, pourtant largement saluée à l'international, avait été particulièrement critiquée par l'administration de l'ancien président américain Donald Trump. Ce dernier avait notamment accusé l'organisation d'être une "marionnette de la Chine" et avait commencé à retirer les États-Unis de l'organisation en signe de protestation. Une décision immédiatement annulée par le président Joe Biden lors de sa prise de fonctions en janvier.
Mais Tedros Adhanom Ghebreyesus avait également été visée par des critiques émanant de son pays, l'Ethiopie. Alors que la guerre au Tigré faisait rage, le directeur de l'OMS avait été accusé par le général éthiopien Berhanu Jula de soutenir les membres du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), visé par l'offensive militaire lancée par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Le général éthiopien avait continué ses accusations, affirmant que le Dr Tedros avait même "œuvré pour leur obtenir des armes", sans pour autant fournir des preuves. "Ce type fait lui-même partie de cette équipe" avait-il alors déclaré, prenant pour preuve ses postes de ministre de la Santé, puis des Affaires étrangères entre 2005 et 2016, lorsque le TPLF était au pouvoir en Ethiopie.
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