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Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé peuvent rentrer au pays

Laurent Gbagbo   -  
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PETER DEJONG/AFP

Côte d'Ivoire

L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, définitivement acquittés de crimes contre l'humanité par la justice internationale, sont libres de rentrer en Côte d'Ivoire quand ils le souhaitent, a déclaré mercredi le président Alassane Ouattara.

Des dispositions seront prises pour que Laurent Gbagbo bénéficie, conformément aux textes en vigueur, des avantages et indemnités dus aux anciens présidents de la République selon les propos du chef de l'Etat ivoirien à l'ouverture du Conseil des ministres à Abidjan. Il promet d'assurer les frais de voyage de Laurent Gbagbo et des membres de sa famille.

Le chef de l'État n'a pas évoqué la condamnation en Côte d'Ivoire de Laurent Gbagbo à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant les violences post-électorales de 2010-2011.

L'acquittement de la Cour pénale internationale

La Cour pénale internationale a confirmé le 31 mars l'acquittement, prononcé en 2019, de Laurent Gbagbo, définitivement reconnu non coupable de crimes contre l'humanité, ouvrant la voie à son retour en Côte d'Ivoire après une décennie d'absence.

Les juges ont rejeté l'appel de la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, contre les acquittements de Laurent Gbagbo et d'un de ses proches, Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, prononcés en janvier 2019 à l'issue d'un procès pour crimes contre l'humanité liés aux violences post-électorales en 2010 et 2011.

Laurent Gbagbo, premier ancien chef d'Etat jugé par la CPI, et Charles Blé Goudé ont toujours clamé leur innocence dans ces crimes ayant fait 3 000 morts en Côte d'Ivoire, lors de violences nées du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître fin 2010 la victoire à la présidentielle de son rival Alassane Ouattara.

Au nom de la "réconciliation nationale", les autorités avaient octroyé fin 2020 à Laurent Gbagbo deux passeports, un ordinaire et un diplomatique, et l'intéressé avait alors exprimé son souhait de rentrer dès décembre.

Ce retour, qu'il avait ensuite annoncé pour "bientôt", restait suspendu à la décision de la CPI, mais il l'était aussi à un feu vert définitif du pouvoir désormais acquis.

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