République démocratique du Congo
La République Démocratie du Congo (RDC) a commémoré mercredi le triste souvenir du massacre de Makobola. Le 30 décembre 1998, une attaque perpétrée par des rebelles dans ce village du Sud-Kivu, à l’est du pays, avait coûte la vie à au moins 700 civils. Ce mercredi, les autorités congolaises ont promis de mettre fin à l'impunité.
Pas facile pour les habitants d’oublier cette page sombre de leur l’histoire. un crime resté malheureusement impuni après deux décennies. "Tôt ou tard, justice sera rendue. Nous sommes favorables à l'instauration de l'État de droit. Et le chef de l'État lui-même a parlé de la création d'un tribunal international pour juger les crimes qui ont été commis au Congo", déclare Jean Jacques Elakano, conseiller du président Félix Tshisekedi.
Quelques jours après l'incident de 1998, les survivants ont déclaré que la plupart des civils tués avaient été attaqués sur les pentes des montagnes de Mulenge, juste à l'ouest de la ville, où ils avaient fui lorsque les soldats rebelles ont ouvert le feu pour la première fois. Une poignée d'entre eux ont été tués et enterrés à la hâte devant chez eux, selon les rapports de l'époque. Les autres ont été enterrées dans des fosses communes.
Ces tueries semblaient être des représailles à une attaque de combattants alliés aux forces du président de la RDC de l'époque, Laurent Kabila, qui ont brièvement capturé Makobola aux mains des rebelles le 30 décembre. "Le but final pour nous est d'avoir la paix pour que ces massacres ne puissent plus se perpétuer, et que nous puissions coexister avec toutes les communautés, toutes les tribus que nous avons dans la région", avance Obedi Nyamangyoku, un leader communautaire.
Les survivants et les familles de victimes ont exprimé une nouvelle fois leur soif de justice. Difficile pour eux d’imaginer que 22 ans après leurs auteurs de ce crime n’ont toujours pas été condamnés. "Nous, les fils de Makobola, voulons que ceux qui ont massacré le peuple soient traduits en justice, qu'ils soient punis conformément à la loi congolaise", affirme Sadiki Onge Mbalamwezi, survivante du massacre.
Selon l’agence d’information catholique Misna, un commandant de l'armée rwandaise dirigeait l'unité rebelle tutsie qui a perpétré le massacre de Makobola. Le Rwanda, ainsi que l'Ouganda, soutenaient les rebelles qui combattaient le régime de Laurent Désiré Kabila.
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