Nigéria
Dans ce camp de déplacés de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ces enfants ont eu droit à des cadeaux, le jour de noël. Une messe pour célébrer la naissance du Christ s'est tenue au grand bonheur des chrétiens de ce camp.
Une célébration qui a certainement redonné de la joie et un moment de répit, dans un contexte assez particulier. En effet, Cette ville de l'Etat de Borno est connue pour être la principale cible des attaques terroristes de Boko Haram.
"Cela fait précisément six ans que nous avons quitté notre communauté et nous sommes toujours ici. Nous prions le Dieu puissant de rétablir la paix dans notre communauté, nous espérons célébrer l'année prochaine Noël dans nos foyers et que le Dieu puissant dans son infinie miséricorde nous ramène dans notre communauté" souligne une déplacée.
Avant un retour à la normale, et, en dépit de cette insécurité, la tradition de Noel a été respectée, et certains déplacés, espèrent retrouver leurs familles avant noël 2021.
"Eh bien, nous sommes toujours des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays ici. les gens ne célèbrent pas noël comme lorsque nous étions dans notre village, mais c'est vraiment dû au fait que nous nous trouvons dans une situation où beaucoup ne peuvent pas sortir pour fêter comme nous le faisions auparavant" explique un père.
Avant Noël
Plusieurs attaques ont visé des soldats nigérians et des dizaines de civils dans le Nord du pays. Samedi, dernier, un convoi militaire a été touché dans l'état de Borno. Selon, les experts, les djihadistes ont tenté de former une alliance avec des gangs criminels du nord-ouest, qui depuis une dizaine d'années terrorisent les zones rurales qui pillent des villages, volent du bétail, kidnappent contre rançons.
Depuis 2011, la violence de ces bandes armées a fait quelque 8 000 morts.
Face à la multiplication des attaques, les critiques à l'encontre du gouvernement et du président nigérian Muhammadu Buhari se sont intensifiées.
Le chef d'État de 78 ans, originaire de la région du nord-ouest où les bandits sèment la terreur, a été élu en 2015 puis réélu en 2019 avec toujours la promesse de mettre fin à l'insurrection djihadiste dans le nord-est.
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