Mali
La nomination de Bah N'Daw en tant que nouveau président de la transition gouvernementale au Mali, divise la population.
Bien que respecté pour sa brillante carrière de militaire, ce colonel à la retraite est peu connu des Maliens.
Dans la rue pour célébrer le 60ème anniversaire de l’indépendance du Mali en ce 22 septembre, les citoyens sont encore partagés.
Ben Aly Toure, sociologue :
"J’aurais voulu qu’on choisisse un politique parce que le Mali est en démocratie [depuis] bientôt 25 ans, je pense qu’il y a des acteurs majeurs qui ont la vision, qui ont l'expérience et qui ont vraiment la rigueur pour conduire cette transition. Mais c’est un dommage qu’on a constaté."
Nouhoum Fomba, chauffeur de taxi :
"Je suis très content parce qu'il est purement apolitique. C'est pourquoi je suis très, très content. C’est un militaire de carrière aussi; il a été maintes fois chef d’État-major de l'armée de l'air et il a occupé de grands postes au sein de l’armée. Du fait qu'il a étudié en Russie, ça nous ouvre la voie vers la Russie aussi."
Baba Dakono, chercheur :
_"Je pense qu’il n’y a pas fondamentalement d’homme de la situation dans le pays. Il y a des hommes qui peuvent faire des choses. Il y a des personnalités qui sont moins clivant et je crois qu’il fait partie des personnalités qui sont les moins clivantes du pays. Mais véritablement la situation ne peut être résolu qu’à travers un sursaut national. Donc, ça ne sera pas le président de la transition lui seul, mais l’ensemble des acteurs maliens politiques civils et militaires pour conduire à bon terme cette transition." _
Cette décision prise par le colonel Assimi Goïta, chef de la junte et président par intérim, est intervenue à quelques heures seulement de l’ultimatum évoqué la semaine dernière à la réunion de la CEDEAO à Accra.
Aux côtés du colonel Bah N'Daw, c’est le chef de la junte le colonel Asimi Goïta qui est nommé vice président de la transition.
Cette nomination est intervenue quelques heures avant la fin de l’ultimatum imposé par la CEDEAO.
Les malines attendent à présent la levée des sanctions de la CEDEAO qui avait accepté que le vice-président soit militaire.
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