Tanzanie
L’un des grands acteurs de l’opposition tanzanienne est arrivé au pays lundi. Il avait quitté son pays après plusieurs arrestations et une attaque armée en 2017. Et quel sort lui réserve le régime ?
Malgré l’interdiction de la police, ce sont des centaines de Tanzaniens qui ont fait ce lundi à 13 h heure locale et 10 heures TU le déplacement de l’aéroport international de Dar es Salam pour accueillir leur leader, Tundu Lissu.
Despite EXPRESS written warnings from the Tanzanian Police Force to the people of #Tanzania not to gather for the arrival of Tundu Lissu, they people are gathering at the airport. Let’s hope the Police PROTECT rather than FIGHT the people. #TunduLissuHomeComing https://t.co/ZtA4tezcZw
— fatma karume aka Shangazi (@fatma_karume) July 27, 2020
L’opposant est rentré d’un exil de trois ans à Bruxelles en Belgique. Dans l’après-midi du 7 septembre 2017, le député du Chama cha Demokrasia na Maendeleo (CHADEMA ou Parti pour la démocratie et le progrès en swahili) est attaqué devant sa résidence par des hommes armés et est soigné au Kenya voisin avant de s’envoler pour la Belgique.
Mais avant cette attaque dont les commanditaires ni les exécutants ne sont pas encore arrêtés, le parlementaire de 52 ans avait été arrêté à plus de six reprises. La justice de son pays l’accuse entre autres de « sédition », « propos séditieux » et « insulte au chef de l’État ».
De là à se demander si le pouvoir ne sortira pas du frigo judiciaire tanzanien, ces chefs d’accusation afin de punir l’ancien bâtonnier de Tanzanie. Lui qui, selon des observateurs, fait partie des grands pourfendeurs du pouvoir de Magufuli.
Un régime souvent critiqué par des ONG pour ses méthodes « brutales » de lutte contre la corruption. Mais aussi des atteintes à la liberté d’expression et surtout des violations des droits de l’homme les disparitions forcées. C’est le cas du journaliste pourfendeur du régime, Azory Gwanda, est porté disparu depuis 2017.
Un contexte peu rassurant pour Lissu qui, ayant fait preuve d’intrépidité à la veille de son retour, entend se porter candidat à l‘élection présidentielle d’octobre prochain pour défier l’actuel locataire du palais présidentiel Ikulu, lui-même déjà investi par son parti.
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