Mali
La recrudescence des attaques extrémismes inquiète le Mali qui demande à l’Union européenne de renforcer son soutien aux pays de la région du Sahel.
« C’est une course contre la montre », a lancé Tiebile Drame, le ministre malien des Affaires étrangères ce mardi, à la suite d’attaques perpétrées au centre du Mali et de l’autre côté de la frontière, dans le nord du Burkina Faso. Pour le chef de la diplomatie malienne, “l’Europe et d’autres pays du monde qui ont les moyens et se sentent concernés par la menace terroriste” devraient passer à l’action.
Ses déclarations sont intervenues à l’issue d’une réunion des gouvernements des pays de l’Union européenne et du Sahel, à Bruxelles, qui coïncide avec l’hommage rendu mardi à deux militaires français tombés lors d’une opération visant à libérer des otages étrangers, dont deux Français, au Burkina Faso. Dimanche, des inconnus armés ont attaqué une église catholique pendant la messe, tuant un prêtre et cinq fidèles. « Nous avons besoin d’une mobilisation internationale concrète », a-t-il martelé.
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La région du Sahel a connu ces dernières années une détérioration de son climat sécuritaire avec un accroissement des attaques djihadistes. De nombreux groupes extrémistes ont par ailleurs exprimé leur affiliation l’organisation État islamique. Dans une rare vidéo diffusée à la fin du mois dernier, le chef de l’organisation, Abu Bakr al-Baghdadi, a félicité les « frères » du Burkina Faso, du Mali et d’autres pays pour lui avoir prêté allégeance. “La situation s’aggrave et nous devons faire quelque chose”, a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.
La région vit sous la menace constante des attaques djihadistes couplée à un vaste trafic d‘être humain encouragé par l’immigration illégale. Pour contenir ces mouvements, l’UE a consacré environ 8 milliards d’euros (9 milliards de dollars) d’aide au développement au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et à la Mauritanie pour la période 2014-2020. L’organisation européenne a par ailleurs participé à la mise sur pied de la force du G5 Sahel afin d’endiguer le « terrorisme ».
Toutefois, cette force de 5 000 hommes reste à court d‘équipements et de formation. Pour l’UE, il revient aux pays du Sahel de manifester une volonté ferme de prendre en charge le contrôle de leurs frontières, a souligné le ministre belge des Affaires étrangères.
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