République démocratique du Congo
Le chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi séjournait ce mardi à Béni, dans l’est de la RDC dans le cadre de sa tournée à l’intérieur du pays. Une étape mise à profit de sujets plus que d’actualité dans la région : le virus Ebola et l’insécurité.
Face à l’hydre de l‘épidémie d’Ebola, le président Felix Tshisekedi sensibilise. Le chef de l’Etat congolais a exhorté mardi la population à coopérer et faire confiance aux agents de santé afin de contenir la propagation de la fièvre hémorragique qui ne cesse de faire des victimes.
“Je vous demande, mes compatriotes, mes pères, mes petits frères, d‘écouter et de coopérer avec les équipes d’intervention médicale qui travaillent sans relâche ici pour éradiquer cette maladie. Si vous le faites, cette maladie cessera de se répandre et nous allons donc mettre un terme à l‘épidémie et nous allons complètement nous en débarrasser”, a déclaré le président congolais dans une adresse en Lingala.
Selon les autorités, la désinformation de certains dirigeants locaux a conduit les populations à refuser les vaccins. Une action qui pénalise fortement les efforts consentis pour contrer l‘épidémie en République démocratique du Congo.
Mise en garde
Autre sujet abordé à Béni, et non des moindres, l’insécurité persistante dans la province. À propos, l’ancien opposant vainqueur de la présidentielle de décembre a lancé un avertissement sans précédent aux élus qui “manipulent” les groupes armés dans l’est du pays, en les menaçant de poursuites pour “complicité d’assassinat”.
“J’ai averti tous les acteurs qui manipulent les groupes armés. La loi va s’appliquer à eux dans toute sa rigueur”, a déclaré M. Tshisekedi. “Tous ceux qu’on arrêtera, qu’il soit député national ou provincial, pas question d’immunité. Il sera traduit devant la justice. Et il sera condamné pour complicité d’assassinat”, a-t-il poursuivi.
La sécurité était le point focal de la première tournée à l’intérieur du pays du président congolais. À Goma et Lumbubashi qu’il a sillonné auparavant, le président congolais a martelé son engagement pour la restauration de la sécurité. Toutefois, il n’a pas repris sa promesse de campagne faite à Goma début décembre : celle d’installer dans cette ville du Nord-Kivu l‘état-major des armées “afin de terminer le problème de l’insécurité des groupes armés”.
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