Cameroun
En Afrique, de nombreux pays mettent en place des politiques de couverture santé universelle pour venir en aide aux populations indigentes. Certains pays comme le Kenya sont en avance sur le contient, d’autres crée des programmes qui permettent aux populations vulnérables notamment des zones rurales de se soigner à 1 dollar par mois.
Augustin, un hypertendu et sans ressources pour se soigner se rend une fois par semaine, à l’hôpital d’Etoug-Ebé à Yaoundé au Cameroun, l’un des rares hôpitaux où il existe, un programme d’aide aux malades indigents.
“J’ai intégré ce programme parce que je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Je suis dans le secteur informel, je n’ai pas les moyens, j’ai une grande famille de sept enfants et quatre petits-fils. Mes moyens ne me permettent pas de me soigner,” a déclaré Augustin Tuesop Ouvrier, patient.
Les malades comme Augustin, le personnel médical accueille des centaines tous les jours et peu de patients ont une assurance-maladie.
“Nous avons beaucoup de personnes qui sont incapables de payer des médicaments et les frais médicaux. Nous avons beaucoup de personnes qui ont besoin de médicaments, on compatie mais nous sommes incapables de les satisfaire parce que ce qu’il n y a pas de couverture santé universelle,” a expliqué Cordelia Ndasi Infirmière chef Hôpital Baptiste de Yaoundé.
Au Cameroun, le gouvernement et la firme pharmaceutique Norvartis ont initié un programme d’aide aux malades indigents qui permet de soigner les maladies non-transmissibles telles que le diabète, l’hypertension, les cancers des seins et les maladies respiratoires chroniques.
“C’est dire qu’il y a un impact fort pour ce programme-là au niveau du Cameroun qui est le premier pays où nous l’avons lancé. Le Nigeria emboîte le pas au Cameroun. Et nous espérons toucher au niveau du Nigeria au moins 5 millions de personnes. Beaucoup d’autres pays montrent un intérêt, c’est le cas du Burkina Faso, c’est le cas du Ghana, c’est le cas de la Côte d’Ivoire et nous espérons que d’année en année le programme pourra toucher le maximum de population dans nos régions,” a indiqué Dr Parfait Touré chef Novartis Accès Afrique centrale et Ouest.
L’OMS évalue à plus de 110 millions, le nombre de personnes en Afrique qui n’ont pas accès aux soins de santé de base. Face à cette alerte, les professionnels de la santé, les ONG, la société civile et le secteur privé ont engagé à Kampala en Ouganda, une réflexion sur la nécessité pour les Etats africains de mettre en place des politiques de couverture santé universelle pour aider les populations à faibles revenus. Le Kenya a déjà une longueur d’avance sur les autres Etats.
“Les kényans savent qu’on veut atteindre la couverture santé universelle, le président veut que tout le monde ait une couverture santé universelle et ça doit se faire avant 2023. Maintenant, comment va-t-il le faire si on n’a pas de ressources. Le pays n’a pas beaucoup de ressources et 80 % de la population travaille dans le secteur informel comment recouvrer les taxes pour assurer leur santé,” a déclaré Dr Githinji Gitahi,Directeur Général de Amref Health Africa Kenya.
Le principal défi pour les Etats reste la mobilisation des ressources financières pour l’achat des médicaments et leur acheminement notamment dans les zones reculées où les populations n’ont généralement pas accès à des services de santé.
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