Inspire middle east
Lors de la conférence internationale sur le pétrole à Abu Dhabi (ADIPEC), Rebecca Mac Laughlin Duane a rencontré le ministre de l’énergie des Emirats arabes Unis, Suhail Al Mazrouei. L’occasion d’évoquer avec lui la prochaine réunion de l’OPEP qui se tiendra à Vienne, en Autriche, le 3 décembre.
RMD : Que va-t-il se produire selon vous à la réunion du mois prochain ?
Suhail Al Mazrouei, ministre de l’Energie aux Emirats Arabes Unis : Je crois que ça sera comme toujours, une bonne réunion et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour conserver un marché équilibré ensemble.
RMD : Quel est votre principale préoccupation en tant que ministre de l‘énergie ?
SM : Je ne suis pas inquiet des fondamentaux du marché. Les choses qui sont en dehors de ce que nous faisons, nous ne les contrôlons pas, mais nous avons passé des accords avec eux et nous essayons de rectifier autant que possible. Il y a des choses, géopolitiques, il y a des risques de guerre commerciale, et toutes ces choses qui sont en dehors des fondamentaux du marché nous devons nous en préoccuper mais elles représentent un risque que nous ne pouvons maîtriser.
RMD : Dernière question, sommes nous prêts avec les sources d‘énergies renouvelables et alternatives ?
SM : Toutes les formes d‘énergies travaillent ensemble. On pense que nous avons besoin de toutes les formes d‘énergies. L‘énergie renouvelable va représenter la plus forte croissance mais cela ne signifie pas qu’elle va remplacer l’hydrocarbure.
Au Liban, des coupures d‘électricité se produisent tous les jours et elles ont un impact inévitable sur la vie des gens qui y habitent. Inspire Middle East s’est rendu dans la vallée de la Bekaa pour rencontrer un homme dont l’idée a permis à 65.000 personnes de bénéficier de l’énergie dont elles avaient réellement besoin.
Le pays fait face à 3 à 14 heures de coupures de courant chaque jour. Les coupures ne durent que quelques secondes ou des heures, et cela dépend de si vous pouvez vous payez un générateur qui peut coûter plus de 100 dollars par mois.
“Cela fonctionne ainsi parce que le gouvernement a le monopole de la production d‘électricité. Ce n’est pas comme à Londres où vous avez le choix entre de nombreux fournisseurs. Non, vous avez seulement une entreprise, celle du gouvernement, ils ne vous donnent pas d‘électricité et si une autre entreprise voulait entrer dans le marché, vendre de l‘électricité aux gens, et bien ce n’est pas autorisé par la loi”, explique Patrick Mardini, expert en électricité.
Dans la ville pittoresque de Zahlé, dans la plaine de la Beqaa, un homme essaie de changer les choses. Assan Nakad est à la tête de Electricité de Zahlé, fondé en 1923 et a obtenu une licence pour produire et distribuer de l‘électricité avant que le gouvernement ne prenne le monopole à la fin des années 60.
“On paye nos taxes et on a le droit d’avoir de l‘électricité. Les Libanais payent actuellement deux factures d‘électricité. Nous, on arrive et on dit, on veut produire de l‘électricité, se débarrasser des générateurs et fournir 24 heures d‘électricité”, explique Assad Nakad, le PDG de EDZ (Electricité de Zahlé).
Voilà comment ça fonctionne. En cas de coupure de courant, les ingénieurs d’Electricité de Zalhé se tournent vers l’électricité fournie par leur petite centrale située à l’extérieur de la ville. Avec seulement 58 générateurs de taille moyenne ils peuvent fournir toute l‘électricité supplémentaire pour leurs 65.000 clients.
Mais cette solution ne pourra pas voir le jour tant que le gouvernement aura le monopole. Le permis de Zahlé est unique. D’autres villes libanaises ont demandé le droit de produire de l‘électricité. A ce jour toute les demandes ont été refusées.
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