Côte d'Ivoire
Le PDCI, parti de la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire, a rejeté dimanche la mise en place d’“un parti unifié” avant la présidentielle de 2020, un projet pourtant soutenu par son grand allié, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
“Le bureau politique du PDCI (ex parti au pouvoir), rassure les militants (…) de la détermination du parti à reconquérir le pouvoir en 2020”, souligne un communiqué final du parti, après six heures de débats.
“Face aux enjeux futurs et soucieux de la préservation de l’union des militants”, le parti a également “décidé du report après la présidentielle de 2020, de son 13e congrès ordinaire” pourtant prévu en 2018.
Cependant, pour la plus vielle formation politique ivoirienne, la création d’un “grand parti unifié” ne sera effective qu‘à l’issue d’une période transitoire de 12 à 18 mois, au cours d’un congrès.
Le spectre d’un troisième mandat d’Alassane Ouattara
Cette “importante réunion” du PDCI en présence de son chef, l’ancien président Henri Konan Bédié, intervient deux semaines après une déclaration M. Ouattara, laissant entrevoir l’idée d’un troisième mandat, dont le deuxième s’achève en 2020.
“La nouvelle Constitution m’autorise à faire deux mandats à partir de 2020. Je ne prendrai ma décision définitive qu’à ce moment-là, en fonction de la situation de la Côte d’Ivoire. La stabilité et la paix passent avant tout, y compris avant mes principes”, a déclaré M. Ouattara, interrogé sur la possibilité de se représenter.
Le RDR, parti du président ivoirien Alassane Ouattara, a voté début mai, lors d’un Congrès extraordinaire pour la formation d’un grand “parti unifié” avec ses alliés au pouvoir, mais veut une primaire avant la présidentielle de 2020.
Les cadres du RDR vont déposer des statuts auprès des autorités et fixer la date d’un congrès constitutif “dans les meilleurs délais”, a indiqué Alassane Dramane Ouattara.
Incertitudes sur la présidentielle de 2020
La transformation en un parti unifié de la coalition au pouvoir Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) est un serpent de mer de la politique ivoirienne depuis une dizaine d’années.
Voulu par le président Ouattara, elle se heurtait à des réticences au sein de son propre parti mais surtout de ses alliés et notamment du principal d’entre eux le PDCI, de l’ancien président Henri Konan Bédié, qui a permis son élection en 2010 et 2015.
Un des points d’achoppement est justement l’investiture du candidat à la présidentielle 2020 : une partie des membres du PDCI estiment que cette investiture revient de droit à leur formation, puisqu’ils ont soutenu celle du RDR à deux reprises.
AFP
01:10
Soudan du Sud : "le temps presse pour les élections", alerte l'ONU
01:01
Mozambique : les électeurs se pressent aux bureaux de vote
01:16
Mozambique : jour de scrutin pour près de 17 millions d'électeurs
01:12
Cameroun : les absences répétées de Paul Biya sèment le doute sur sa santé
Aller à la video
Mozambique : près de 17 millions d'électeurs appelés aux urnes
01:40
Présidentielle en Tunisie : le scrutin marqué par l'abstention des jeunes