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Les migrants doivent-ils craindre le nouveau gouvernement italien ?

Les migrants doivent-ils craindre le nouveau gouvernement italien ?

Italie

La donne pourrait changer pour les milliers de candidats à l’aventure européenne, composés à majorité de citoyens d’Afrique subsaharienne. Ce week-end, le nouveau gouvernement italien a donné la mesure de ce que pourrait être sa politique de l’immigration.

Un bateau contenant 629 migrants dont des femmes enceintes et des enfants non accompagnés secourus au large de la Libye a été bloqué aux côtes italiennes. La marine du pays a refusé de laisser entrer le bateau, laissant la main à Malte, injonction qu’a refusée la petite île méditerranéenne.

Ce lundi, l’Espagne a certes accepté d’accoster le bateau, mais les conditions d’entretien des migrants restent limites. L’Espagne a en effet offert 950 bouteilles d’eau, 800 paquets de nouilles et des collations, mais pas de quoi faire route vers l’Espagne, distante de quelque 1.300 km – soit au moins quatre jours de voyage.

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Sur Twitter, le nouveau ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, également patron de la Ligue (extrême droite), s’est déjà félicité d’avoir eu gain de cause dans sa lutte pour réduire les arrivées de migrants sur ses côtes.

“Sauver des vies est un devoir, transformer l’Italie en un énorme camp de réfugiés, non. L’Italie en a fini de courber l‘échine et d’obéir, cette fois IL Y A QUELQU’UN QUI DIT NON”, a-t-il assuré.

Le ras-le-bol de l’Italie

Une déclaration qui fait largement écho à sa campagne pendant les législatives durant laquelle il a promis de fermer les frontières italiennes aux migrants et prévenu qu’il ferait tout pour empêcher ces débarquements, particulièrement lorsqu’ils sont le fait des ONG qui patrouillent au large de la Libye.

C’est que, au-delà de la rhétorique anti-migrants, Matteo Salvini s’insurge surtout contre le manque de solidarité de l’Europe face à la crise de migrants.

À Madrid, le tout nouveau ministre des Affaires étrangères, Josep Borrell, a dans cette lignée insisté sur “la nécessité pour les Européens (…) de faire face de manière solidaire et coordonnée à un problème qui est celui de tous, et non pas pendant un an celui de la Grèce, l’année suivante celui de l’Italie”.

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“L’Italie a reçu un flux énorme de migrants et il n’y a pas eu jusqu‘à présent beaucoup de solidarité de la part des autres pays européens”, a constaté M. Borrell.

Seulement cette année, les ports italiens, en particulier celui de la Sicile ont accueilli 16 000 migrants, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Depuis 2013, ces entrées sont estimées à 700 000.

A priori, avec la nouvelle politique migratoire de Rome, les garde-côtes libyens pourraient davantage amplifier leur contrôle répressif contre les migrants. À moins que l’Union européenne redéfinisse ses quotas d’accueil.

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