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Bénin : remous autour de la suspension du quotidien La Nouvelle Tribune

Bénin : remous autour de la suspension du quotidien La Nouvelle Tribune

Bénin

Au Bénin, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) à couteaux tirés avec les journalistes et une partie de l’opposition. Une tension consécutive à la suspension d’un quotidien jugé critique vis-à-vis du pouvoir.

Ballet “diplomatique” auprès de la HAAC pour une levée des sanctions imputées au quotidien La Nouvelle Tribune, interdit de paraître depuis une semaine. Trois organisations professionnelles se sont rendues dans les locaux de l’instance. Idem pour l’ambassadeur de l’Union européenne au Bénin, les organisations du patronat de la presse et Amnesty International.

Mais la sanction demeure. Le patron du HAAC Adam Boni Tessi a fait savoir que le quotidien a publié depuis janvier des articles contenant des propos injurieux et attentatoires à la vie privée du chef de l’Etat béninois Patrice Talon.

Inadmissible pour l’opposant et ancien journaliste Léonce Houngbadji. Dans un communiqué, le chef de Parti de Libération du Peuple a annoncé dès ce vendredi une grève de la faim pour “réclamer la levée immédiate et sans condition de la mesure politique de suspension du journal de référence La Nouvelle Tribune“.

L’opposant dénonce ainsi “le bâillonnement de la liberté d’expression par le gouvernement du président Patrice Talon avec la complicité active du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC)”.

Dans un entretien avec RFI, il estime que si offense il y a eu, c’est au chef de l’Etat d’en faire la plainte et non à la HAAC de s’auto-saisir. “La Nouvelle Tribune, c’est l’un des seuls journaux qui donne la parole à tout le monde. Donc si le pouvoir s’attaque à La Nouvelle Tribune, ça veut dire que le pouvoir s’attaque à la démocratie, s’attaque à la liberté”, a-t-il argué.

L’an dernier, la HAAC avait également suspendu sept médias – dont l’un appartenant à l’opposant Sébastien Ajavon – pour non-conformité avec la loi. Cette fois, l’instance dispose d’un mois pour maintenir ou non la mesure.

Ces derniers mois, le chef de l’Etat Patrice Talon a fait face à un front d’opposition de la société civile qui dénonce ses méthodes de gouvernance.

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