Maurice
Le mandat d’Ameenah Gurib-Fakim, la présidente mauricienne ne tient plus qu‘à un fil. Se refusant à toute démission comme l’exige son Premier ministre Pravind Jugnauth après un scandale financier, elle fera face à une procédure de destitution décidée ce jeudi 8 mars à l’issue du Conseil des ministres.
Selon notre correspondant à Maurice, Yasine Mohabuth, le gouvernement a décidé de lancer effectivement la procédure après les commémorations de l’indépendance, le 12 mars.
Pour comprendre la levée de boucliers contre la première cheffe d’Etat du pays, il faut remonter à 2017. La présidente reçoit alors de l’ONG Planet Earth Institute, dirigée par l’homme d’affaires angolais controversé, Alvaro Sobrinho, une carte de crédit Platinium. L’argent préalablement destiné à l’attribution de bourses d‘études aux étudiants dans le besoin, aurait été utilisé pour les dépenses personnelles de la présidente.
Quand le scandale, révélé dans le quotidien l’Express, explose, la présidente est sommée par l’opposition et par son gouvernement de rendre sa démission. Jusqu‘à ce jeudi, encore, elle a refusé cette option, laissant libre choix à ses détracteurs de poursuivre leur procédure de destitution. « Je ne démissionnerai pas. Laissons-les instituer leur procédure et on verra si je suis coupable. Depuis 2017, j’ai remboursé tout l’argent », a-t-elle dit.
Le site local Defi Media Group fait cas d’une réunion urgente entre la présidente et son Premier ministre ce jeudi à la présidence, juste après le Conseil des ministres. Probablement une dernière tentative du ministre Anerood Jugnauth pour faire partir sa patronne, croit savoir le site.
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