Somalie : au moins 80 djihadistes tués dans des raids américains ce week-end

Les militants somaliens shebab acculés par les Etats-Unis. En moins de quarante-huit heures, les drones américains ont multiplié les opérations contre des positions shebab, tuant au moins 80 militants.

La guerre contre Al-Shabab, la franchise est-africaine d’Al-Qaida, s’intensifie en Somalie. Les Etats-Unis engagés militairement dans cette bataille ont redoublé d’ardeur ces derniers jours.

Samedi, l’armée américaine a notamment annoncé avoir mené une frappe aérienne contre le groupe extrémiste. Un communiqué du Commandement des Etats-Unis en Afrique a indiqué que le raid avait eu lieu vendredi soir dans la région de Lower Shabelle, à environ 32 kilomètres au nord de la capitale, Mogadiscio. C’est la seconde offensive américaine en Somalie en 24 heures. Celle de jeudi a été menée dans la région de Bay, à l’ouest de Mogadiscio.

Des opérations fructueuses pour l’armée américaine et ses alliés somaliens avec qui les raids ont été coordonnés. A en croire le gouvernement somalien, au moins 80 militants shebab ont été tués, sans compter la destruction de plusieurs usines d’explosifs appartenant au groupe djihadiste. Les Etats-Unis sont quant à eux restés évasifs sur le bilan de ces offensives, parlant juste de “plusieurs” militants tués.

Retrait préoccupant de l’Amisom

Al-Shabab, le groupe extrémiste islamique le plus meurtrier d’Afrique, a été blâmé pour une attaque d’ampleur à Mogadiscio le mois dernier qui a tué plus de 350 personnes. C‘était la pire attaque de la Somalie et l’une des plus meurtrières au monde depuis des années.

Au regard du déficit sécuritaire chronique qui prévaut dans le pays, le transfert progressif de la sécurisation du pays de la force de l’Union africaine (Amisom) aux forces nationales somaliennes est de plus en plus préoccupant. L’UA a en effet annoncé cette semaine son retrait progressif de la Somalie. 1 000 devrait quitter le pays d’ici la fin de l’année, tandis que le retrait définitif est prévu pour fin 2020.

L’engagement des Américains arrive donc comme une véritable bouffée d’oxygène pour Mogadiscio.

En janvier, Donald Trump, président américain nouvellement élu donnait l’autorisation à son armée de mener des opérations élargies contre les extrémistes shebab en Somalie. Vendredi, l’armée américaine y menait sa 23e frappe aérienne.