Gambie
Adama Barrow, le chef de l‘État gambien multiplie les voyages depuis sa prise de fonction le 19 janvier 2017. Cette offensive diplomatique n’est pas fortuite. Après 22 ans de règne de son prédécesseur Yahya Jammeh, le nouveau président veut rattraper le retard de son pays sur le plan diplomatique et ainsi relancer l‘économie.
Dans chaque pays où il a été, Adama Barrow prône une unité retrouvée en Gambie et le début d’une ère nouvelle dans cet État ouest-africain. Il faut dire que les dernières années en Gambie n’ont pas été qu’un long fleuve tranquille. Les organisations de défense des droits de l’homme appuyées par les pays occidentaux, y ont dénoncé de graves atteintes aux droits humains durant les années Jammeh.
Aux manettes du pouvoir depuis le 19 janvier, Adama Barrow veut changer cette image de pays fermé et renouer avec les partenaires internationaux. Ce n’est donc pas un hasard si le président gambien a décidé, dès les premiers jours de son mandat de retourner au sein de la Cour pénale internationale (CPI) et dans la communauté du Commonwealth.
Institution que Jammeh avait décidé de quitter respectivement en novembre 2016 et en 2013.
De nombreux défis à l’horizon
Mais, c’est surtout qu’Adama Barrow est conscient que c’est un exercice nécessaire pour s’attirer la confiance des investisseurs et des pays de la communauté internationale. À preuve, en février, la Banque mondiale promettait de décaisser 60 millions de dollars pour renforcer le budget de la Gambie. L’Union européenne annonçait quant à elle 225 millions d’aide financière au pays, tandis que la Banque africaine de développement évoquait un investissement d’un million de dollars dans le secteur énergétique de la Gambie.
Les investisseurs privés se précipitent également vers le pays. Dans une interview accordée à la BBC à l’occasion de ses 100 jours d’exercice, Adama Barrow affirmait recevoir beaucoup de propositions. « Cela fait seulement trois mois, et je puis vous dire que beaucoup d’investisseurs frappent à ma porte ».
Une déclaration censée rassurer ses concitoyens qu’il estime « impatients ». « Les Gambiens sont un peu impatients, mais je les comprends. L’attente a été longue, 22 ans, et ils ont mis tous leurs efforts ensemble pour faire ce changement. Les attentes sont très élevées. Je ne dirai pas que nous sommes lents, mais nous suivons les étapes. »
Au rang des prérogatives d’Adama Barrow pour les prochains mois, la restructuration de l’armée, l‘électrification du pays, mais également réparer les injustices commises. C’est dans ce dernier point que trouve tout le sens de la Commission Vérité et Réconciliation mise sur place en février.
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