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100 jours de présidence de Donald Trump : décryptage de ses relations avec l'Afrique

100 jours de présidence de Donald Trump : décryptage de ses relations avec l'Afrique

Nigéria

C’est un passage quasiment rituel : l‘évaluation des cent premiers jours à la présidence. Donald Trump, président américain n’y a pas échappé. En trois mois de gouvernance, différents bilans lui sont dressés. En Afrique, Donald Trump a davantage favorisé la lutte contre le djihadisme.

Cent jours déjà que Donald Trump, magnat de l’immobilier occupe le bureau ovale de la Maison-Blanche. Son élection en novembre 2016 face à la candidate démocrate Hillary Clinton avait été suivie avec beaucoup d’intérêt, notamment en Afrique. À l’heure de son premier bilan à mi-parcours, quel bilan “défend” Donald Trump face à l’Afrique ?

Engagé contre l’extrémisme violent

Depuis sa campagne, Donald Trump a toujours récité l’ode de la lutte contre l’islam radical. Sur le continent, le POTUS (President of The United States) tente tant bien que mal de combler les lacunes de son prédécesseur sur la question de l’extrémisme violent.

En trois mois de gouvernance, l’administration Trump a réitéré un soutien fort au Nigeria dans la lutte contre la secte islamique Boko Haram. Il a du reste abrogé une décision de Barack Obama qui refusait de livrer des avions de combat au Nigeria en raison de la corruption endémique dans le pays.

En Somalie, où sévit également un groupe radical – les Shebab, Donald Trump a renforcé sa présence au côté de la fragile armée somalienne. Premier engagement fort, le déploiement prochain de troupes américaines sur le sol somalien. Il n’est pas question de combattre directement l’ennemi, mais plutôt d’aider à la formation de l’armée somalienne. A contrario, les États-Unis poursuivront la lutte contre les Shebab à travers des raids aériens aux côtés de forces alliées comme la Force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).

A l’inverse, les États-Unis restent peu investis dans le Sahel où de nombreux groupes djihadistes pullulent également.

>>> LIRE AUSSI : Somalie : les États-Unis déploient des troupes, la première fois en plus de deux décennies

Une diplomatie en demi-teinte

Au bout de trois mois de présidence, le bilan diplomatique de Donald Trump avec l’Afrique s‘écrit en pointillé. Les deux événements forts que l’on retiendra sont probablement le controversé décret anti-immigration qui inclue le Soudan, la Libye et la Somalie et sa rencontre à la Maison-Blanche avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi le lundi 3 avril 2017.

Si, depuis, ce décret fondé sur la lutte contre le “terrorisme” a été suspendu par deux juges américains, Donald Trump n’a pas pour autant caché sa détermination à aller au bout de son projet.

Quant à ses relations avec les dirigeants africains, le président américain a, dès les premiers jours de son mandat, contacté au téléphone trois présidents africains : Muhamadu Buhari du Nigeria, Jacob Zuma de l’Afrique du Sud et Uhuru Kenyatta du Kenya. En toile de fond, son engagement contre l’islam radical et la coopération économique.

>>> LIRE AUSSI : Quand le secrétaire d‘État américain refuse de rencontrer Moussa Faki qu’il a lui-même invité

Des autorités africaines à l‘épreuve de l’administration Trump

Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine n’oubliera pas de sitôt le camouflet qu’il a essuyé la semaine dernière à Washington. Invité par le secrétaire d‘État américain Rex Tillerson dans la semaine du 17 avril, il sera finalement confié à des employés de rang inférieur, informe le magazine Foreign Policy repris par Le Monde.

Un couac que n’a pas digéré le chef de la diplomatie africaine. Paul Kagamé, chef d‘État du Rwanda, aurait également subi la même humiliation, relate Foreign Policy. En visite aux États-Unis, il n’aurait été reçu ni par son homologue américain ni par le secrétariat d‘État. Le magazine ne précise cependant pas s’il s’agissait d’une visite officielle.

A côté de ces inconvénients, il y a le retrait des forces spéciales américaines de l’Est de la Centrafrique où elles traquaient depuis 2011 Joseph Kony, le chef de la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur. Pour certains observateurs, c’est là l’une des décisions majeures de l’administration Trump en Afrique subsaharienne.

>>> LIRE AUSSI : Les États-Unis arrêtent la traque de Joseph Kony

En dépit d’une importante mobilisation fonds (entre 600 et 800 millions de dollars) et de personnel humain, les États-Unis n’ont toujours pas mis la main sur le seigneur de guerre. Néanmoins, pas question pour les Américains de parler d‘échec.

Le repli américain

L’implication économique des États-Unis en Afrique n’a pas connu grand changement de trajectoire depuis l’installation de Donald Trump. Toutefois, sa décision de réduire la quote-part de l’aide internationale via les agences onusiennes – notamment les opérations de maintien de la paix, impacte inéluctablement l’Afrique.

>>> LIRE AUSSI : Ce qu’implique la réduction de l’aide internationale américaine pour l’Afrique

Avec son fort contingent de réfugiés et son lot de conflits armés, l’Afrique pourrait bien pâtir de cette réduction de budget étant donné que les États-Unis en sont les principaux contributeurs.

“Je crois vraiment que les 100 premiers jours de mon administration ont été les plus réussis de l’histoire de notre pays. Plus encore, nous ramenons des emplois”, s’est félicité ce samedi Donald Trump, en grand admirateur de ses trois premiers mois à la Maison Blanche.

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