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L'Union européenne s'inquiète des tensions entre l'Éthiopie et l'Érythrée

L'Union européenne s'inquiète des tensions entre l'Éthiopie et l'Érythrée

Ethiopie

Ce jeudi 13 avril marquait le 15e anniversaire de la démarcation des frontières entre l‘Éthiopie et l‘Érythrée à la suite de l’accord de paix signé à Alger en 2000 sous l‘égide de l’ONU. Prétexte saisi par l’Union européenne (UE) pour rappeler aux deux pays la nécessité de taire leurs querelles dans l’intérêt de la Corne de l’Afrique.

L’institution basée à Bruxelles se dit en effet préoccupée par les tensions persistantes entre ces deux voisins qui ont tendance “à mettre en danger la stabilité régionale avec des implications potentiellement négatives sur la paix et la sécurité internationales ainsi que sur le commerce international”, a rappelé Federica Mogherini, la chef de la Commission de l’Union européenne.

Pour l’Europe, il est grand temps que l‘Éthiopie et l‘Érythrée passent à une “phase de construction de relations constructives et pacifiques”.

Le 12 décembre 2000, les dirigeants éthiopien (Isaias Afwerki) et érythréen (le Premier ministre Meles Zenawi) consentaient à signer un accord de paix à Alger, sous la supervision du président algérien Abdelaziz Bouteflika avec le soutien des États-Unis, des Nations Unies et de l’Union africaine (alors connue sous le nom d’Organisation de l’unité africaine).

Cet accord avait permis de mettre fin à deux ans de guerre née de la dispute de leur frontière commune et qui avait alors coûté la vie à au moins 70 000 personnes.

Perpétuelles querelles

Mise sur place le 13 avril 2002 dans le cadre de l’Accord d’Alger, la Commission frontalière Éthiopie-Érythrée (EEBC) devait finalement aplanir ces différends avec une délimitation officielle des frontières. Elle avait en effet attribué la ville de Badme à l‘Érythrée. Une décision contestée par l’Ethiopie qui continue d’occuper la ville.

Ces derniers mois, les tensions se sont accrues lorsque l’Erythrée (indépendant de l’Ethiopie depuis 1991) a accusé son voisin éthiopien d’avoir agressé ses forces sur le front de Tsorona, à la frontière entre les deux pays. Ces combats avaient alors fait plusieurs victimes des deux côtés.

L’Ethiopie accuse à l’opposé l’Erythrée d’attiser les manifestations antigouvernementales et de soutenir les rebelles au régime d’Addis-Abeba. Malgré l’accord de paix de 2000, les deux pays au long historique d’accusations croisées d’attaques et de soutien aux rebelles continuent d’entretenir le froid.

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