Diplomatie
Le pape François a réuni vendredi au Vatican le président colombien et prix Nobel de la Paix, Juan Manuel Santos, ainsi que son prédécesseur Alvaro Uribe, principal opposant à l’accord avec la guérilla des Farc.
La visite de M. Santos, actuellement en Europe après avoir reçu son prix samedi à Oslo, était prévue depuis plusieurs semaines. Mais le pape a invité M. Uribe jeudi pour cette rencontre.
Le pontife argentin a d’abord reçu les deux hommes séparément dans la matinée pour des entretiens d’une vingtaine de minutes. Puis il a organisé une audience commune à la mi-journée qui a duré environ 25 minutes, a précisé le Vatican dans un communiqué.
“Les conversations se sont déroulées dans un climat de grande cordialité, confirmant les bonnes relations existantes entre le Saint-Siège et la Colombie”, a-t-il ajouté.
“Le pape a parlé de la culture de la rencontre et a relevé l’importance d’un dialogue sincère entre tous les acteurs de la société colombienne en ce moment historique”, a fait savoir le Vatican.
Pour que la paix récemment signée avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) soit “stable et durable”, le Saint-Siège a relevé l’importance de l’unité des forces politiques et de l’engagement des Farc, mais aussi la contribution de l’Eglise locale “en faveur de la réconciliation nationale et de l‘éducation au pardon et à la concorde”.
“Nous avons besoin de votre aide”, a dit M. Santos au pape pendant leur rencontre en tête-à-tête.
Le président colombien “continue d’insister sur la nécessité d’une entente nationale pour la mise en oeuvre de l’accord de paix”, avait précisé jeudi un de ses porte-parole.
M. Uribe, aujourd’hui sénateur, avait annoncé jeudi au Congrès (Parlement) avoir été informé de cette invitation à la dernière minute.
L’ex-chef de l’Etat colombien est le plus farouche détracteur de l’accord signé avec les Farc à l’issue de près de quatre ans de négociations pour mettre fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé.
M. Uribe avait fait une intense campagne contre la ratification de cet accord de paix par le référendum du 2 octobre, marqué par une abstention de plus de 62% et une victoire du non à seulement 50.000 voix près.
L’accord a depuis été renégocié pour intégrer des propositions de l’opposition, signé le 24 novembre, puis ratifié par le Congrès.
AFP
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