Maroc
Le secrétaire d‘état américain John Kerry est arrivé à Marrakech pour la conférence sur le climat COP22. Il prononcera ce mercredi un “discours soulignant l’urgence de l’action climatique”.
Arrivé mardi dans la capitale marocaine, le secrétaire d‘état américain poursuit les appels lancés mardi par le secrétaire général de l’ONU. Ban Ki-Moon invitait à renforcer la lutte contre le réchauffement climatique aux chefs d‘Était réunis mardi à Marrakech, mais aussi au futur président américain Donald Trump, dans tous les esprits depuis le début de la COP22.
Ban Ki-moon, qui assistait à sa 10e et dernière conférence sur le climat, a “appelé tous les pays à renforcer leurs ambitions” en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
“ Nous n’avons pas le droit de jouer avec le sort des générations futures ou de mettre en péril la survie des autres espèces qui partagent notre planète“, a-t-il martelé, en ouverture de la réunion des chefs d‘état ou de gouvernement. Ce dernier aurait auparavant exprimé, son “espoir” que Donald Trump “comprenne l’urgence de l’action sur le climat”.
Quelque 80 chefs d‘état ou de gouvernement avaient fait le déplacement mardi à la 22e conférence sur le climat de l’ONU, une semaine après l‘élection du très climato-sceptique Donald Trump. Pour le moment, 110 états, dont les États-Unis, la Chine, l’Union européenne, l’Inde et le Japon, ont ratifié l’accord qui a vu la communauté internationale s’engager à réduire ses émissions de GES (Issues pour l’essentiel des énergies fossiles : gaz, pétrole, charbon).
Une dizaine, dont l’Australie, l’ont fait depuis la désignation de Donald Trump. Parmi les grands émetteurs, la Russie manque encore à l’appel. La communauté internationale s’est engagée à contenir “bien en deçà de 2°C” la hausse du réchauffement, susceptible, au-delà, de générer des dégâts irréversibles sur les hommes et les écosystèmes.
Pour cela, les “émissions mondiales devront atteindre leur pic d’ici à 2020, puis décliner rapidement”, a-t-il rappelé, appelant notamment à “l‘élimination des subventions aux énergies fossiles pour accélérer la transition vers des énergies propres”.
Ces subventions (allègements fiscaux, soutiens à l’activité pétrolière, etc.) dépassent annuellement 500 milliards de dollars (2010), selon l’OCDE et l’Agence internationale de l‘énergie.
À Marrakech jusqu‘à vendredi, les délégations tentent d’avancer sur les procédures permettant de suivre et de renforcer les engagements nationaux. Pays développés et en développement doivent en outre s’accorder sur la “feuille de route” garantissant que les premiers verseront bien aux seconds l’aide promise pour soutenir leurs politiques climatiques.
Au diapason de ses collègues africains, le Sénégalais Macky Sall a appelé à “la clarification des modalités de financement” et à “la simplification de la procédure d’accès au Fonds vert” sur le climat.
Une réunion ministérielle sera consacrée mercredi à cette question des financements, centrale dans les négociations climatiques.
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