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Maroc/"Panama Papers" : une manifestation dispersée par la police

Maroc/"Panama Papers" : une manifestation dispersée par la police

Maroc

La police marocaine a dispersé jeudi soir le rassemblement d’une vingtaine de personnes à Casablanca venues manifester contre “l’absence d’une enquête” après la révélation du nom d’une personnalité marocaine impliquée dans l’affaire des “Panama Papers”.

Quelque vingt activistes ont essayé de se rassembler jeudi soir sur la place des Nations au centre de Casablanca, capitale économique du Maroc, pour demander l’ouverture d’une enquête. Mais ils ont été encerclés par la police, qui a confisqué et détruit leurs affiches et banderoles.

Le nom de Mounir el Majidi, secrétaire personnel du roi, est évoqué dans le cadre des révélations des “Panama Papers”, lié à deux sociétés, SMCD Limited, immatriculée aux Îles Vierges britanniques et Immobilière Orion, immatriculée au Luxembourg.

Le 6 avril, une page Facebook a été lancée par des activistes appelant à manifester contre le “silence du gouvernement” face à “la richesse du Maroc pillée et contre l’impunité dans les crimes financiers et économiques”.

Le PADS demande l’ouverture d’une enquête sur les Marocains cités dans #PanamaPapers https://t.co/OrZsnvKdb5 via yabiladi_maroc

— Mohamed Ezzouak (BouchtaJebli) 13 avril 2016

Les révélations d‘évasion fiscale à grande échelle dans le cadre des “Panama Papers”, impliquant des hauts responsables politiques, sportifs ou des milliardaires, ont provoqué une onde de choc mondiale et conduit plusieurs pays à ouvrir des enquêtes afin de connaitre l’identité des fraudeurs présumés et les faits qui leur sont reprochés.

L’argent du contribluable

Hors du continent africain, en Europe notamment, la grogne sociale a même conduit l’ex-Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson à démissionner. En Grande-Bretagne, le Premier ministre David Cameron subit lui aussi la pression d’une frange de l’opinion publique britannique qui digère plutôt mal l’implication du résident du 10 Downing street dans ce scandale.

Jusqu’ici, force est de constater que malgré l’existence de noms de personnalités africaines notoirement connues sur “la liste des accusés” (on parle, entre autres, d’Ahmad (Ahmed) Ali al-Mirghani, ancien président du Soudan, Mamadie Touré, veuve de Lansana Conté, ancien président guinéen, Abdeslam Bouchouareb, député et ministre de l’Industrie et des Mines d’Algérie, Attan Shansonga, ancien ambassadeur de Zambie aux Etats-Unis, Kalpana Rawal, vice-présidente de la Cour suprême du Kenya, NDLR), très peu de dirigeants sur le continent sont montés au créneau pour annoncer l’ouverture de procédures judiciaires.

Et pourtant, cette approche permettrait à coup sûr de faire le point sur l’origine souvent jugée douteuse – d’aucuns parlant d’argent du contribuable – des fonds évoqués ici et là dans cette affaire.

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