Brésil
La présidente brésilienne accuse ses opposants de n’avoir pas de “base légale” pour soutenir leurs accusations. Lors d’un discours ce mardi à Salvador, la capitale de l’Etat de Bahia, elle a indiqué que la chute de popularité n’est pas un motif suffisant pour pousser un chef d’Etat à la sortie. “La destitution en elle-même ne peut pas être considérée comme un putsh, a-t-elle concédé. Ce mécanisme est prévu dans notre Constitution. Cela devient un coup d’Etat lorsqu’il n’y a aucune base légale pour lancer la procédure de destitution. Et pourquoi n’y a-t-il pas de base légale ? C’est parce que je mène une vie honnête”.
La présidente Dilma Rousseff semble avoir eu un regain de confiance après la décision de la cour suprême brésilienne de géler la procédure de destitution. Les sages ont estimé que le vote à l’Assemblée nationale début décembre avait été entaché d’irrégularités et ont décidé de confier le dernier mot au Senat où le parti des Travailleurs, au pouvoir est majoritairement représenté.
#BREAKING Brazil Supreme Court scraps impeachment commission in win for President Rousseff
— Agence France-Presse (@AFP) 17 Décembre 2015
Les conséquences de cette procédure de destitution avaient en effet commencé à se faire sentir sur la vie politique avec la multiplication des manifestations anti-Dilma. Sur le plan économique, on se rappelle l’euphorie des marchés financiers au lendemain de l’annonce du président de l’Assemblée nationale de la mise sur pied d’une commission chargée d‘étudier la destitution de Mme Rousseff. La bourse de São Paolo avait alors terminé avec un bond de 4% tandis que le Réal brésilien gagnait 1% sur le dollar US.
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