Côte d'Ivoire
Le président Alassane Ouattara a officiellement été investi lundi matin pour un quatrième mandat de cinq ans, à la suite d’une élection d’octobre marquée par un faible taux de participation et une répression de la dissidence.
La cérémonie a réuni plusieurs chefs d’État de la sous-région, notamment de Mauritanie, du Libéria, de Gambie, du Ghana, du Sénégal et du Gabon.
Dans son discours inaugural, Ouattara a rappelé les avancées réalisées par le pays depuis son accession au pouvoir à la fin de l’année 2010. « Le samedi 25 octobre, les Ivoiriens ont exprimé leur choix souverain. Ils ont réaffirmé leur attachement à la démocratie, à la stabilité et à la paix, pour lesquelles tant d’efforts ont été accomplis depuis 2011 », a-t-il souligné.
Le président a également mis en garde contre la fragilité persistante de l’environnement régional. « Notre environnement sous-régional demeure fragile. Les menaces terroristes persistent, évoluent et se numérisent. Le cyberterrorisme, en particulier, exige une vigilance constante », a-t-il déclaré.
Alassane Ouattara, 83 ans, avait initialement pris le pouvoir après une élection contestée en 2010, qui avait provoqué des violences post-électorales meurtrières faisant au moins 3 000 morts, avant qu’une intervention des Nations unies et de forces françaises ne lui permette d’assumer la présidence.
Depuis lors, ses partisans saluent la reprise économique du pays, premier producteur mondial de cacao, tandis que ses détracteurs l’accusent de renforcer son contrôle politique. La réforme constitutionnelle de 2016, qui a selon lui réinitialisé ses mandats à zéro, a ouvert la voie à ce quatrième mandat malgré la limite officielle de deux mandats.
La présidentielle d’octobre a été marquée par l’exclusion de figures de l’opposition, notamment Tidjane Thiam et l’ancien président Laurent Gbagbo. L’annonce de sa candidature a déclenché des manifestations, interdites avant le scrutin et réprimées par les forces de l’ordre, avec plusieurs centaines d’arrestations et des dispersions au gaz lacrymogène.
Malgré ces tensions, de nombreux Ivoiriens soutiennent Ouattara, estimant qu’il a su instaurer stabilité et croissance dans un pays longtemps marqué par la guerre civile et les violences post-électorales. L’économie ivoirienne affiche depuis son accession au pouvoir une croissance annuelle de 6 %, soutenue par l’essor du secteur cacaoyer.
Sur le plan régional, la Côte d’Ivoire évolue dans un environnement sous-régional fragile, confronté à des menaces persistantes. Les juntes militaires au pouvoir dans certains pays du Sahel (Niger, Mali et Burkina Faso) accusent la France de contribuer à la détérioration de la sécurité régionale, tandis que Ouattara est perçu comme un allié stratégique de Paris.
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