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Tanzanie : "environ 700 morts" dans les violences électorales, accuse Chadema

Des manifestants descendent dans les rues d'Arusha, en Tanzanie, le jour des élections, le 29 octobre 2025   -  
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Tanzanie

Les violences post-électorales en Tanzanie ont fait « environ 700 morts » depuis mercredi, affirme vendredi le parti d’opposition Chadema, dont des membres ont visité plusieurs hôpitaux du pays pour parvenir à cette estimation.

La capitale économique, Dar es Salaam, ainsi que d’autres villes ont été le théâtre de manifestations massives contre le gouvernement, entraînant l’intervention de l’armée et la coupure d’Internet.

Le scrutin du mercredi 29 octobre, qui combinait élections présidentielle et législatives, s’est déroulé dans un climat d’exclusion et de tension. Les deux principaux adversaires de la cheffe de l’État, Samia Suluhu Hassan, ont été emprisonnés ou disqualifiés, ne laissant en lice que seize candidats de petits partis, incapables de mener une campagne nationale.

Dès l’annonce des premiers résultats partiels par la télévision d’État, des manifestations ont éclaté à Dar es Salaam et dans plusieurs grandes villes, dénonçant un scrutin dépourvu de pluralisme et une répression systématique des opposants.

Selon Chadema, les violences auraient causé la mort d’environ 700 personnes, un chiffre corroboré par une source sécuritaire, bien qu’il ne puisse être vérifié de manière indépendante en raison de la coupure quasi totale d’Internet et du contrôle strict exercé par les autorités sur les hôpitaux et les médias.

Des témoins rapportent des tirs nourris, des commissariats incendiés et des civils fuyant face aux forces anti-émeute. À Mwanza, dans le nord du pays, les affrontements auraient également fait plusieurs centaines de victimes.

Le général Jacob John Mkunda, chef de l’armée, a qualifié les manifestants de « criminels » et assuré que « les forces de défense contiennent la situation ».

À Zanzibar, la proclamation de la victoire du président sortant Hussein Mwinyi avec 78,8 % des voix s’est faite sous haute surveillance militaire. L’opposition locale, notamment le parti ACT-Wazalendo, dénonce une « fraude massive » et exige un nouveau scrutin, affirmant que des urnes ont été bourrées et que ses observateurs ont été expulsés des bureaux de dépouillement.

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a appelé les forces de sécurité à ne pas recourir à une force « non nécessaire ou disproportionnée », tandis qu’Amnesty International dénonce une « vague de terreur » caractérisée par des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires.

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